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» CCS grands noms dont un orateur ne sauroit sc passer; rappelez sans
» cesse Marallion , Salamine cl Platée; montrez toujours l'éelal dn soleil
» obscurci par les llècbcs des Perses, la l'nilc lionteusc dc Xerxès ; ct
') que sur-tout dans vos jtbrases sonores, nicllospout soit eonslaininenl
» jtassè à pied sec , cl TAthos navigué par des flottes ( i) . »
Les sarcasmes du satyriquc ue découragèrent point le zèle ct les liabi-
Uides des rhéteurs; le mont Alhos ne perdit, ui scs droits arqu-ès d’eux ,
ni sa place daus leurs déclamations; ct labanius, Thcmislius , Dioii
Chrvsostomc, jusqu’à des pères de l’église (2), conliiiuèrcnt dc eélélncr
avec cnqjliaso les immenses travaux ct les inutiles cliorts du grand roi.
Si des hommes d’uu talent distingué sc perinettoicnt encore ces moyens
déjà décriés, on peut juger avec quelle conliancc ils étoient employés par
les orateurs vulgaires. J ly a , chez toutes les nalions, dc ces comparaisons
rebattues, qui semblent une propriété publique, un champ commun à
tous , et où les indigens persistent long-lcmps à chercher des ressources
qui leur manquent ailleurs.
Il ne paroît pas qu’après la retraite des Perses, les liabilans de la presqu’île
aient eu le bon esprit d'entretenir le canal : il auroit été cependant
pour eux un grand moyen dc prospérité; leur pays scroit devenu
l’entrepôt des productions do la Thrace, ct la route habituelle du
riche commerce de toutes ces côtes. La nécessite do doubler la montagne
est encore aujourd’hui pour les petits bâtimcns un motif d’inquiétude,
ct même uu danger réel, constaté par do fréqucns naufrages.
Nous venons dc voir dans Hérodote qu’il y avoit cinq villes sur le
mont Athos, saus compter celle dc Sané placée sur fisthme : elles cxis-
toicnt toutes encore du temps dc Thucydide; mais au siècle dc Pline
et de Pomponius Alela, quelques-unes dc ces villes n’éloient plus les
mêmes, ou plutôt elles avoient changé dcnom. L ’ancienne Acroallios,
bâtie sur le sommet dc ia monlaguc, sc nommoit alors Apollouia; et il
paroît quctSané iiril le nom d’Uranopolis, lorsqu’une nouvelle ville fut
élevée sur ses ruines par Alcxarcinis, frère de Cassandrc roi de Macédoine
(3). Thucydide cl Pline autorisent celte opinion, cn disant, le
premier, que Sané csl cn dedans dc l’isllimc et près du canal; le second.
(r) I-ucian. tlliolonim Præcept.
(2) Liban, (¡(irlani. XX!, p. 53',, edil. Moreî. Dio
Chrysobt. Ürat, 111, p. 41. Theinist. Oiat. VI, p. 79.
Greg. Naz. Orat. LXXXIII, p. 84, edit. Rcnedict.
(3) A.lljen. Lib. I l l , tap. 20, Pomp. Mtla. )4b. IV
en ne nommant pas Sané, ot on citant Uranopolis, dont nous avons retrouve
des médailles sur le même emplaeeme.u qui convient à Sané (,) .
.lai lait graver une médaille d’üranopolis : d’un côté, est un astre)
de 1 autre, 0.1 ht cos mots orPANIAON noAEnZ, autour d’tuie figure dé
femme assise snr un globe : elle élève la main droite, dont elle t.mit une
co.,ron„e;_etsnr sa eoîffnre se remarque un objet terminé en pointe
qm peut-être indique les plumes dont les Piérides onl souvent la têté
oniec : cette figure scroit alors celle de la muse Uranie. Si au contraire
ccst une etode dont le temps a effacé les rayons divergen.,, on peut la’
prendre pour Vénus Uranie. D’autres médailles du même eéin éclaire!!
roient ecttc petite question, mais elles sont fort rares, et a.ssez endommales
eas, la couronne que üent la figure indique des jeux soleimiels
r c f i é t lk ’ M 'È “ ' “ ■“ à “ ' ' " ' ' ' - L-uguratioii de la nou-’
ville. M. 3 .scout, avoit dtqà prouvé que les couronnes placées dans
s manis de Minerve et de Jupiter, snr les médailles de Pliilé.aire !
de Nieomede, rappellem les jeux qui se célébroie.il à Pergame et à
Nicoincd.c, en l’iionncur do ces deux divinités (2).
La ville de Sané, depuis Uranopolis, avoil été conquise sur les
Tinacos par des colons sortis d’Andros et de Chaléis, qui s’éloiout réunis
pour cette expédition, et qui ne durent leur succès qu’à une perfidie (3)
Ilsy haliuerent ensemble; et la seconde année de la 3.» Olyi ipia #
ansaraiu J. C., ils se rendirent maîtres d’Acaiithos, ville s é n é i^ é ^ é : :
cote de I isthme; mais celte nouvelle possession fut un long sujet de dis
coffle pour eux, et pour les arbitres qui essayèreiil do les 0 , . jlie r ÔD
Xeo e s pas.,a daus Aeanlhos. Los habitans, comme ceux de toéités
villes qui se trouvoieut sur sa route, furent tenus de le recevoir avec
ne niagiiifieenee dont ils oonscrvèrc.it long-temps le pénible souvenir
L, dédommagement des frais que sa présence mineuse leur avoit causé '
(OTln,ç-.l,i.ib.IV,o.,|,. .og.PÜ„.r,lb. IV,
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a Hérodote, rom. I 11, p. ^„4
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