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descemloicnt de colons Milésicns transportés par Gygès, roi de Lydie ,
qui avoit étendu ses conquîtes jusque sur les rivages de la Proponlidc.
Sur la côte, et au pied du mont Tcrée, TiipsÎHç opoç, etoit la ville de
Pytyca, ainsi appelée do la grande quantité de pins qui cro.ssoieut sur
son territoire ( i) .
V. La Lyc ic , Aaxk êiri A l’est do FAdrastie étoit une province
habitée par des Lycicus, ct arrosée par l’Æscpus : elle obéissoit à
Pandarus, ce fils de Lycaon qui, séduit par Minerve, décocha un trait
contre Ménélas, après le combat singulier dans lequel Venus avoit
soustrait Piiris à la supériorité dc son adversaire (2).
Homère appelle ce pe.iple 'AÇ.n.i A»i». (3) : veut-il faire allusion à
la richesse de leur territoire, on les nommoit-on ainsi parce qu’ils
liabitoiciit les bords du lac Aphnitis? Les opinions sont partagées, et
probablcmeiille scroutlong-témps : cependant l’acception qui mdiqueroit
leur opulence seroit justifiée par l’extrcme fertilité dc leur territoire,
qu’arrosent plusieurs rivières, et par les débouches faciles qu’offrent les
côtes dc la Propontide. Sans doute ils possédoient aussi file sur laquelle
fut depuis la superbe Cysique.
Ces Lyciens, faisant partie de l’état fédératif soumis à Priam, étoient
venus dc la grande Lycie, et avoient ainsi une origine commune avec
les descenclaus dc Teucer, puisqu’ils étoicnt tous également sortis de
file dc Crète. La capitale, ou peut-être l’unique ville des Lycicns établis
sous f id a , étoit ziMuL, placée près du fleuve Tarsius, à l’extrémité de
la chaîne des montagnes.
Non loin de fembouchure dc l’Æsepus, étoit le tombeau de Memnon
(4). Co prince, appelé fils de l’Aurore parce qu’il étoit venu des
contrées de l’Orient, n’est çité qu’une seule fois par Homère; ct c’est
dans l’Odyssée, où il célèbre sa beauté (5). Suivi d’une nombreuse troupe
dc Perses ct dc Syriens, il n’arriva au secours de Troie que la dernière
année dc la guerre, fit des prodiges dc valeur, tua Antiloque, fils dc
Nestor, et succomba sous les coups d’Achille. Jupiter, à la prière dc
l’Aurore désolée, voulut que du moins quelque prodige signalât les
(1) Eustath. ad lliad. Lib. I l , v. 829.
(2) lliad. Lib. IV, V. gS.
(3) 01 ¿ï Zi).i!c.v fvatov isai -xiia vAtov ïiriî
Âîa£*«i, r-i-iiv-.ü âo'up fit/«» AiaÈîîito.
lliad. Lib. 11, Y
(4) Slrab. Lib. XIU, pag. 587.
(5) Kfëjon 3r. xaùiçzm 'iov prrà Me>«va ôîon.
Odyss,, Ub. XI, V. 5ai.
funérailles de son fils; et l’on vit sortir des débris enflammés do son
bûcher des oiseaux qui, après en avoir fait trois fois le tour, se séparèrent
on deux bandes, C I S C livrèrent un sanglant combat. Dc semblables
oiseaux y rcvcnoient tous les ans, au même jour, s’immoler ainsi eux-
iiiémcs aux mânes du guerrier, que sa mère à jamais inconsolable pleure
encore tous les matins, au moment où elle vient annoncer aux mortels
le retour de la lumière ( i) . Mais ces fables sont bien postérieures â
Homère, et prouvent seulement qu’au temps dc Slrabon, de Pausanias
cl d’Æ lien, 011 moutroit encore le tombeau d’un prince mort aux
champs de Troie. Son nom l’a quelquefois iâit confondre avec le
monarque égyptien donl la statue colossale étonne encore les voyageurs
sur les bords du Nil; mais cette erreur n’a pas été adoptée jiar Cointus,
comme on pourroit d’abord le penser d’après ce vers,
KvxvioiTi fj.iT Aia-ioViff-ffiv ¿VaTITav.
Los Grecs ont long-temps désigné par le nom d’Étbiopieiis tous les
peuples plus ou moins brûlés par l’ardeur du soleil, soit en Asie, soit
en Afrique; et d’ailleurs Cointus dit positivement que ¡Mcmnoii con-
dmsoit les troupes sacrées dc Solymc, ùpyuA.'a, Ufi, orpur». On
lisoit dans les annales d’Assyrie que les soldats de AIcmnon, après avoir
brûlé son corps, en avoient rapporté les cendres à Siizc, où elles furent
déposées dans un superbe lombeau. fl paroît que les Syriens qui avoient
combattu sous ses ordres, élevèrent aussi dans leur p.ays un monument
à sa mémoire (2). Celui qui recouvre les débris de son bûcher, sur
les bords dc l’Æsopiis, existe peut-être encore; et j ’ai eu tort dc ne jias
le faire chercher.
VI. Les Léléges, AsAty«. An midi de la Troade étoicnt établis des
Léléges, sous faulorité d’Allès, gendre de Priam. Cotte peuplade, composée
de familles errantes, et dont lo nom lui ctoit commun avec d’autres
fugitifs réunis en divers lieux, occupoit toute la vallée que termine â
l’ouest le cap Lecton, et qu’arrose le fleuve Satiiiocis : près de ses rives,
et sur une hauteur escarpée, éloit la ville de Pedasus, qu’Achille pill!
smis la détruire, avant de débarquer à l’entrée dc l’IIcllosponl, el donl
l’cmplaccmenl ne sauroit cire déterminé avec précision (3),
( 0 Pausau. Lib. X, cap. 3 i. Ælian, Ilist. A.iimal.
V, cap. I, Cuiiu. Smyni, Lib. II. (2)Diaii.,Sicul.1.ib.lI.>Icin.deLLlt,T.XXXIV p 23"
(3)lliail. Lib. X X ,v , 92. ’ ' '
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