
bkiLIc au x cb c in lsc s do soie (juc les Icnmics p o r ten t encore au jo u rd ’hui
dans tou l rO r Î c n l, cL d o n t les lils sont (riscs. E lle csLvèLuc d ’uiie ro b e
a vec u n g ran d n om b re de p lis p o rp cu d icu la ir c s ; les pans sont relèves
su r les cu iss e s , c l les b o rd s paiToul cünUmrnés, su iv an l la dis iios iü o u des
p lis , présen ten t la p lu s gran d e u n iro rm ilé ; d c son bras gaiielio elle sou -
Licnt sou v ê lem en t q u ’cllc saisit d é lica lcm en l avec le p ou ce c l 1 in d ex :
le b rus d ro it est b risé . L e s sym b ole s (jui su i'cb arge iit sa lè lc e l ses ép au les
so n l la pa rtie la m ieu x conservée. D eu x sp bm x ¡»lacés su r scs avanl-
b ra s é lc v e iil leurs lètc s au n iv eau d ’u n e co ir iu rc lo rm é c par d e u x v o lu te
s q ui res semblent assez à celles d ’u u ch ap iteau io u n ju c . S u r ces volutes
011 eu distin gu e d 'au tre s sou tenant doux lion s o n d eu x au lre s s¡)binx
ap p u y é s su r les tètes e t snr les ailes relevée s des premiers.
L o s ch e v au x son t lou rd s c t grossièrcmcnL la it s ; ils p o r to icn t ch a cu n
u u hon iin c assis de côLc, d o n t il n c reste p lu s qu e les cuisses e t les
jambes. L a p la tju c (¡111 sou tien t le to u l est orn ée d ’ une espèce d ’oves ( i ) .
On a d’abord pensé que celte figure , par ra|»port à la disposition dc sa
coifrurc, avuîL quck¡u’analogio avec les figures egyj»tieniies, ct qu’elle
pouvoil tenir aux travaux des plus anciens lemps dc la Grèce; mais
M. le comte dc Choiscul ayant consulté son ami l’abbé Baribélemy, et
ùxaul pris encore depuis, les avis de M. Visconti, ces deux savans lui ont
témoigné de si grands doutes sur l’aiiliquilé de ccltc figure, qu’il s’esl déterminé
à abandonner sa première idée cl à faire du tombeau qui la rcnfcr-
moit celui de Festus au lieu de celui d’Acbillc. En cCfot, M. Visconti
regarde celle figure comme aj»parleiiaiil à dos temps bien différcns dc
ceux dc la guerre de Troie, il pense qu’une partie des accessoires a été
mal ada})téc, et (¡u’clic formoit le manche d’une patère donl la plaque
étoil la portion la plus large. licite une autre patère à peu près semblable
qui a été publiée par Y ’ iukelmauii dans scs monunienti in ed it i, N" 156 .
« La partie qui en compose le mancltc, dit-il, a une ressemblance
D ^^¡»pantc avec la figure troyeunc, exccj»lé (ju’elle est d’un autre sexe;
)) pour le reste, des figures humaines et des animaux sorLciil de l’espèce
B de cartouche qui forme sa coiffure, comme dans celle-ci » (2).
(i) Voyez aussi la lettre de M. Jumclin, inéileciu
de l'ambassade Française à Constantinople en 1787,
écrite à M. I.e Clievalier daus le a ' volume du voyage
de la Troade. Tom. II, pag. 3 l 5 et suiv.
(a) Lettre mami.scrite de M. Visconti à M. le comte
de Choisetil-Coufrier, datée de l’aris le aü lluréal au
XlII(i6mai i 8o5).
.VI. Rai-Ll„:|ci)i) JaiU-,,cu-|>rcslc.s luàmcs objcclioiis ( i) . D’après ces rai-
■soiis, M. le COMIU; dc Cboiseid a dû regarder celle figure comme clam
d’une époque beaucoup plus réceme qu'il nc l’aïoil imaginé d’abord,
el eu coiiséiiueucè il a cborché le lombeau d’Aclillle parloul ailleurs que
dans le lumulus cju’il a (ail fouiller.
J.a plaiiebe que nous décrivons offre encore d’aulrcs auliquilés trou-
vi’cs dans le même lombeau; ce soiil des vases doul M. Fauvel a rapproché
loulcs les parlies el ipii oui 8 ou 9 pouces de liauleur : ils ue
lirésciileiil riim d’iulércssam (pic (juelijucs figures peu disliiictcs; mais
leur l'ormc csl assez élégaulc. D'aulrcs morecau.v de briijues olfrcm des
pálmeles d’uu assez, bon goùl, cl des cdaecmeus (jui u’auuonceul [,as
une Irès-baulc anli(¡uilc (2). ( l ’JùUletir.)
(t) Remarques miuiuscrites sur l'ouvrage intitulé
matériaux pour le 15' chapitre du voyage pUloresque
de la Grèce.
( ï ) Un voyageur anglais (Jacques Diillavvay, Com-
tanlinoplo ancienne cl moderne , Tom. I I de la Trad.
Franc, pag. 189 et suiv.' a rapporté l'extrait d'une
lellie qu’un de ses amis loi a adressée des Dardanelles;
comme elle contient des assertions désobligeantes
pour M. de Choiscui. uous ue pouvons nous dispenser
de les relever ici. Cet ami dc M. Dallawav dit;
<( qu’il a eu une conversation intéressante avec le Ills
>. du dernier coiisnl Français, M. Salomon üorme-
■■ zano, au sujet de l'ouvcrlurc du tombeau d'Aclulle
.. près le cap .Sigce ; que ce AI. Gormezano lui a dit
» avoir élé employé par lecomte de CUoiseul Coufdcr
» pour examiner le lombeau ct faire la recherche des
» antiquités qu’on pourroit y trouver; qu’on y
u avoit iravaillé la niiü pour tromper l'Aga et le peu-
» pie, eu prétextant le projet de découvrir une .source
» d'eau qui seroit fort nécessaire aux habitans de léni-
» Chehr; que deux mois avoient été employés sans
» fruit à cc travail, et que, comme personnelle l'aidoit
il dans celle inspection, il avoit voulu fréquemment
I) l’abandonner, désespérant dc réussir, mais qu’oii
» l’avoit engagé à persévérer; qu'a ia fin il avoit dé-
.. couvert Ir lieu de l'inléneur où le.s reliques étoient
» dépo.sées; qu’il les avoil recueillies toutes, avoil
lait part du réMillal heureux de scs recherches à
’* celui qui i'employoit, el avoit rempli une grande
» caisse dc tout ce qu’il avoit trouvé; que 31. dèchoi-
" seul lui avoil enjoint de les lui apporter, ct de uc
*' les pas perdre do vue. mais qu il navoU payé sa
" peine que par rfe.v remerviernens(¡ii'il avoil pris
» alors la rosohiiiou dr garder par devers lui diver-
'I sespii'ces qu'il nous a inonlrcos fort obligcauiiiicnt
clnousaexpliquées,n'ayant, nous a-t-il dit, rien
■' à craimlre désormais de 31. do Choiseul ». .Suit le
détail des objets que Gormezano a fait v<
de 31. Dallaway ct qui n’ajoute rien à celui Jique q
noi
avons donné daus le lexio.
Seroit-il possible que le juif Gormezano ait gardé
quelques pièeesdeceilesqiii ont élé trouvées dans le
tumulus qu’il étoil chargéde fouiller? c’eût étécer-
laineraent une inlidélité bien condamnable, mais
3I.Dubois.daii.sravertis.semeiUonièleducatalogiiedes
antiquités de la collection de feu 31. le comte deChoi-
seul.Goufiier.(pagexij,iiote)ditque « l'exacte vérité est
» que Gormezano, qu'il vit aux Dardanelles, eu i 8 i 5,
» paruttre5-iiffeusédesilisCour.squilui étoicnt prêtés,
» et que ce meme Gormezano lui remit une déclara-
’> lion qui contient un élat détaillé.les sommes eldes
V présens qui furenl alors lo prix de ses soins » ( il
avoil reçu 5oo pli,ues. uue montre d'or et le brevet
de survivance de son père, dans la charge de premier
Drogman du consulat do France aux Dardanelle.s».
J.es lettres de 31. Moi.se Gormezano le père à 31. lo
comte (le Choi.sciil-Üouflier que nous avons .sous
les yeux, el qui ont été écrites dans le lemps où
le fils .Salomon présidoità la fouille du tumuins. ne
font menlion que de ses témoignages de recoimois-
sanre envers l'ambass.adeur. Aprè.s la perte que 31. de
Choiseul lit, dans son émigration, de beaucoup il’oh-
jeus qu'il avoit ramassésàgrands frais dans sesvova»cs
■I lui auroit été bien douloureux de .se voir encore
calomnier par uu homme qu'il avoit comblé de ses
Ineufails!
Le Clarkc,dans sou voyage ,2° partie, cliap. VI,
Tom. U, pag. 16G, note), dit que le fragment de heure
de bronze qui fut le résultat de la fouille faite par les
ordres de 31. de Choi.seul dans le tombeau du cap
Sigée, est acliiellemeiu entre les mains du comte de
Aberdeen, et que ce fragment aniiuncc une assez haute
antiquité.
M
'iome I L 82