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exacte remplaeement d’Ilion. Eu lace, ou voit la mos(pico dc Bouiiar-
Bachi, village dout une partie s’étend sur la gauche, et disparoit bientôt
à l’n'il. Vers la droite se dtitaelicic nouveau ie liilllik , ou maison dc campagne
du gouverneur des Dardanelles, qui vient passer une partie de
la belle saison dans celle retraite paisible. Au centre du tableau sont les
liauteurs sur lesquelles étoit bàlie la ville de Proie, et dans le lond, on
distingue deux des tombeaux tpii avoisiiieiil le Pcrgama; le troisième,
([uoiquc (»lus élevé (jue les deux autres, sc Irouvc caclie j»ar la courbure
de la moatagnc sur laquelle il est placé. Daus uu j)lan éloigné, au-delà
(lu Simoïs, se dessine une partie de la cbaînc de l’ Ida, donl la cia/Le est
couverte (r(qiaisses ibixAs de pins, ün clicmiu passe devant la mosquée,
cl conduit du village aux sources cliandcs cl froides, (jui sont rejvrcri
sciitécs dans les deux planches suivantes. En avant dc cc cheniiu, ct sur
le |)reniier plan est figurée, d'une manière remarquable, une pierre carrée
posée sur deux autres, en forme de table. Elle sert a dejjoser les corps
des Musulmans avant leur iuliuiiiation. Ce marbre d’environ cimj pieds
(le longueur, porte sur sa surlàcc iuférioure uue iiiscrjj)üon intiTcssaute,
(JUI lait mention d'un sacniice olfert à Minerve ( i) .
A peu de distance dc celte pierre est le cimetière de Bounar-Bacbi, qui
s’étend jusque sur le Lombeau de Myrine (2), aujourd’Jiui toul couvert
dc liirbès ou cipjjes séjiulcliraux des Turcs. On trouve dans cc cimetière,
comme dans lous ceux dc la Troade, un grand nombre d’anli(juités,
mais qui sonl évidemment apporU'CS d’ailleurs (3).
Dans le mur d'enceinte de la mosquée sont enclavées deux petites
colonnes dc granit gris, que les habitans disent avoir etc apj»orlées du
village d’Aktclic-Rcui, ainsi que plusieurs autres qui sc trouvent à l’in-
Uiricur. [Is font le même rapjiort à l’(-gard d’une inserijition en grands
caractères inconnus, cncastn-e près d’un des angles de ee mur. Un j)eu
au-dessous du village, on voit un tombeau turc orne dc jvetilcs colonnes
dc granit gris, enlevées sans doute à quckpi’aneien édifice. M. Dubois
trouva aussi à Bounar-Baclii un fragment d’une l'rise tics bas-tcmjgs de
l’cmj)irc grec, dont il avoil vu uuc autre jiarlic à Erin-Jveui, vers le
(1) F.ltc a clc ¡.iihlicp par le dociciir Clarko, dans (3) M. Uuboi.s y a dessine de petites colonnes aiiseii
Voyage, T. 11, p. i ' 'l ; loais 't ta pas donnée tiques d’iin genre singulier, et nue IVisc assez belle en
en entier marbre lilaiic ; il y a trouvé, en outre, un Ironron de
(2) Ce tomlicau on liimulus donl le sommet esl un colon ne de marbre cannelée cn spirale , comme il en
peu arrondi, a 112 |>as dc circonférence, sur 8 pieds avail déjà vu à ’l'cliiblak, el plusieurs inscriptions sépul-
de haulcur periieudiculaire, clirales grecques, mais qui n'offrent aucun intérêt.
bord de la mer, ce (jui jirouve que, suivant le besoin, les marbres sont
transportés dans toutes les habitations dc cette plaine.
Dn village jiart nn second ebcmin (jni sc dirige sur les hauteurs
et conduit à un autre village, nommé Aral)lcr, dont le cimetière n’offre
j>as moins de restes d’aiiti(|iutés (jue celui dc Bounar-Bacbi, mais ces
restes ont pou d’iiitérct. Pour arriver à cc cimetière, on jjasse près
(l’une fontaine turque, où se li-ouvc enchâssée une ancienne inscrij)lion •
grecque assez longue, cn partie effacée, ctremjilacéc par une inscription
séj)ulebralc. Nous l’avons fait graver dans le cartouche de la carte dc la
plame de Troie (Planche jg ) , pour faire voir que des marbres anciens
ont servi à des usages diiïcrents daus des Icmjis j)ostérieurs à leur
premier emploi ( i) . {VÉdileur).
PLANCIiE XXII.
T u e des sources fr o id e s du Scamandre.
PLANCHE XXIII.
V u e de s sources chaudes du Scamandre.
L.\ féconde ct riante imagination des Grecs, en divinisant toute Ja
nature, semble s’ctre occupée avec plaisir dc sou plus bel ornement,
des eaux, qui seules y réjjandont la vie cl la fraîebear; chaque fontaine
éloil l'asile d’une nymjjlic; chaque fleuve avoil son dieu, ou jgluioi
ii étoit un dieu lui-mème. Le Scamandre fut l’objet d'un culte encore
j)lus solennel, qui tléjà depuis long-temps lui avoit élé décerné, lorsqu’à
CCS jiremiors honneurs, il joignit celui d’élre chanté par Homère. Le
cours jgaisiblc de scs eaux étoit un liionlait de tous les instans jiour les
liabilans do la jflainc qu’elles fcrlilisoient; lui seul les dédommageoil, les
consoloit (les ravages causés par le Simoïs : celui-ci étoit un tvran odieux,
le Scamandre jiaruL une divinité jirojiice; nous le vo}'ons, fils do Jujiitcr,
( i) Al. Dubok a encore trouvé clans un eiineliérc
abandomié, .sur le dicniiu cl’Arahlcr à Ho.s-kcui, uu
dppe (le marbre blanc circulaire, clc 3.'i pouces de
liauleur, coiilciiaul une iuscripliou déjà publiée par
M. Le Clievalier (ton). Jli, p. 3 ii ) , mais d'uuc iiia-
'J'ome 11.
uii-re iiiconipletle. Le docleur Clarke a cm que cette
iiiscriptioii étoit la même que celle qu'il a puldiêc
dans les marbres dc Cambridge (p. 5o); Ll s’esl li ompê.
cimetière c
caiiuelée en spirale.
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