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sur loqiKil l’agile fils, dc Priam vcuoiL sc placer pour épier les mouvemens
des Grecs:
■'O; Tp&lùIV ffXOTTûÇ ' f i , TToJlilJifirKn TTSTrOifictli >
Tÿci^ii) êV’ ctxporarie) A\cvr)T(to yifoPToi;,
¿AiyfUrtvai; mnoTi vdvi^iv dCfo^fx'nhiii'i ’A;)^aioi.
« Polilès, qui, vcillaul pour le salut des Troyens, cl sc fiant sur la
I) légcrcLo de scs pieds, osoit sc placer sur le tombeau du vieil Æsyélès
» afin d'observer le momenl où les Grecs s’éloigneroicut de leurs vais-
.) seaux, dans l’iiitculion do comballre ( i) ».
D'après la position aclucllcmonl bien reconnue dc l’aucicnnc llion,
Polilès nc pouvoit cn effet choisir un point ¡»lus l'avorablc ¡»our juger
si les assiégcans s'approchoiciil dc la ville, ou s’ils faisoicnt des di.spo-
sitions pour sc rembarquer; ct, dans le cas où ils se seroicnt brusquement
port(te en avant, il avoit besoin de toute sa vitesse pourn’ètrc ¡»as coupé
et enlevé avant dc regagner les murailles.
Æsyélès étoit uu prince Troycn, allié de la famille de Priam; il eut
¡»lusicurs enfants , cntr’aulres Ucalégon , Anlénor ct Alcalhoüs c|ui
avoil épouse Il¡¡)podanhe, fille aînée d’Ancliisc (2). C’cst là, cc me sem-
})lc, tout ce qu’on en sait; mais l’cxistcncc dc son lombeau atteste les
honneurs qu’on avoit cru devoir rendre à sa mémoire. Homère avoit
indiqué ce monument; Slrabon nous le fait comioîlrc. Il est bion à regretter
que ce dernier auteur n’ail ¡»as rendu Loujours aussi claircmeiil les
notions qu'il puisoil dans l’ouvrage de Dcimélrius.
On sentira combien ii m’a été dilficilc d'assigner des positions, que
souvent rien nc constate aujoiird’lmi, ct cela, d’après des distances loujours
approxiinalives et des dcàiominalions souvent équivoques; surtout,
si l’on accorde que Strabon n’est pas aussi bon écrivain (juc savant géo-
gra|)he; qu’il csl loin d’avoir celle clarté de style, cc clioix (l’ex|»rcs.sjons,
(¡ui peuvent seuls prévenir les erreurs où l’on lornlie si fréquemuienl,
cl presque néccssaircinciil, en lisant la dcscri¡)liün d’un ¡»ays, faite aiilreliant
d'une pente qui descend douceineni daiü, !a
plaine ; sur celle penle .sont arrètée.s quelques
pierres roulées du haut et ilélachée.s d'un édifice
antique. Ce tombeau éloit à 5 slades d'Iliiim-Rccens,
comme le dit Slrabon; 5 stades IMliiqties loul environ
378 toises, ot ccst précisément la distance que
l’on mesure sur la carte entre les murs dc la ville
et le lombeau. {fEdUcur.)
(1) lliad. Llb. II, V. 792 et .»cq,
(2) lliad. Lib. 11, V. 7ç)3; l.ib. X lll, v. ¿128. Eustath.
lijid.
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lois sans le secours d’aucune carte ( i) . Aussi ai-je erré Jouglenqjs dans
les obscur.s détails ciiqn-milés de Démétrius, el si je crois être ¡»arvenu
à les entendre, ou à ¡»eu près, cc n’est (¡ii’cn les comparai)L aux lieux (¡ue
j’avois l’avantage dc connoître, ct qne Strabon n’avoil point vus.
On peut, sans excès d’amour propre, sc llatler d’avoir pénétré Je s c il s
dc (¡uolques phrases (¡u’on a étudiées quel(¡ucs années, qu’on a comparées
aux terrains qu’elles décrivent, el qu’on a tourmenliYs en mille
manières par un travail opiniâtre: mais ccu.x qui daigneroiil parcourir
mon ouvrage, n’auroicnt pas sans doute la ¡»crsévérance (|uc je me suis
imposée; et personne n’esl moins tenté que moi dc leur cn faire un
reproche. Je suis loin dc faire valoir les efforts que ce travail m’a coulés;
je ne pouvois guère me dispenser de in’y livrer, mais je dois certainement
(qiargner aux autres l'cniiui dc me suivre péniJjIemcnl, cl ¡»as à pas,
dans CCS arides recherches. Le Irès-pctil nombre dc lecicurs qui eu
seroicnt tentés, bien supérieurs à moi par leur érudition, n’ont pa.s liesoin
que je les précède jus(¡ue dans les moindres sentiers; ils auront d’ailleurs
bientôt des guides plus surs, et je dois être satisfait, si je puis offrir ici
des résultats probables, ct placer quelques signaux sur la roule des
savants distingués qui s’occupent en ce moment de traduire el de commenter
Slrabon (2).
Les ruines dc la N o u v e lle Filou, de cotte colonie Eol K’iinc, honorcæ
par Alexandre, enrichie par scs successeurs, et cusuilc par les Romains,
vicnnonl d’être pour nous un point a.ssuré de reconnoissance, donl nous
nous sommes servis avec une juste confiance, pour déterminer ou ¡»résumer
d’autres positions. Les l'ondalious des murailles existent encore,
el celte enceinte renferme plus d’un débris digne d'inlt'rêi; mais nous
ne nous y arrêterons pas cn cc moment : nous nc voulons d’abord suivre
qu’llomérc lui seul, ne voir que ce (¡u’il nous désigne, et nous reviendrons
phis tard sur les lieux, (¡ui, nc devant rien à sa muse, a¡^pal•ticn-
nent exclusivement à l’Histoire. ( l ’Auteur.)
(i) Ce jugemetil .tu .sujet do Strabon est un peu
sévère et poiirr.a iiièine puroilrc injuste à ceux qui
onl étudié cel anletir avec soin. {VEditeur.)
(a) Ces iraducleurs sont MM. Laporle-Dulliell,
Coray et Gos.sellin. 1 c premier étant, mort cette traduction
vient d’ètre .achevée par :\1. I.ccronne, qui n'a
pas montré moins de savoir et d’èrnditiou que ceux
qui l'avoLcnl commencée. ( VEdileur. )
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