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ï i t c z £qfc-
xhantlaifuc-
jceiîion à
l ’Em p ir e ,
£c.c»
■ 144 V o y a g e a u L e v a n t ,"
Les écuries ne font pas moins.belles, & les
harnois des chevaux font fi riches , qu’on au-
roit de la peine à faire voir rien qui en approche.
• •/ ' S < / ' " '
Mais pour ce qui eft de l’appartement des
fem m e s , qui eft deftiné aux plaifirs du Gran d >
Se igneur, on n ’en fauroit' parier qu’ avec la
d e rn iè rein certitud e, non plus que-de tout c e
q u i s’ypafle,&:nousen avons déjaditlaraifon»:
T o u te e qu on en fç ait de plus c e r ta in , c ’eft
que les Dames y tiennent toutes u n . même
rang : finon que la premiere , qui donne un
enfant mâle au Prince , eft reconnue pour Im-
ppratr'ice, cet enfant eft celui qui füccede
à l’Empire de fon Pere. Tous les autres en-
fans à rant dé l ’un que de l’au tre fe x e , font:
élevez d’ une maniéré qui répond a leur naif«,
fancp. Que §’i l arrive que «ce premier v ien ne
à mourir , ce lu i qui le fu it en ordre v ien t
en fa place , fa Mere eft iie v é o ^ d a* d ignité
d ’impératrice , ôc la premiere eft renfermée
dans le vieux Serrail. (a) Les Freresdu jeune
P r in c e ÿ
des enfans mâles , ne reçoivent
pas ;les mimes;, hpnr
neurs i on ne les diftingue
que par les noms de Bash
, pr'e?
m ie re, 'fécande-coneubine^
~ f f ÿ ËaprémieréSultane,
qui .donne un fils au Grand
Seignqur, pft appellee Ha-
%at%ï> die eft folemnelle-
nie rit odüron née durië dûto- -td P.
pierres précieufes. Les au- I ainfides.autïM*.
jtrpi Pâmes, qui ont aufti *
t î n E g y p t e î S y r i e . , . 145
^Prince , qu’on faifoit mourir autrefois par
sme barbare politique y afin queféur frer-e
put régner avec plus de fu re té , font condamne^
aujpurd’huy à ùnqiprifpn perpétuclie r âc
©n ufe-de ce tte précaution pour,ne pas 1 ailler,
c te in d re sk race des Ottomans. Ce fut la Me-
|j§j de Mahomet IV. qui eft à prefeftt Empe-
reur , qh'i fut 'obligée de donner caution à
J A-ga des Janiftaires 3 que les, deux frétés, de
c e P rincée, qui c ro ien t n e z d’une autrefem-
%rie ne fèroient point êtrianglez, afin qucfi le
Jultan venait à moririr fans ^voir faifie d’en-
.fans , il put y-avoir quelque légitime Succef*
f eur , parce qu autrement on ; tient que la
Couronne fèroit échue au Cham des Tarta-
^.esi "(4).;*;;
Tom. l ■
'(à) Comme’nôtre Voyageur
ne dit'rien ieides'Offi-
’ic^i^'^rrî^is^dtaitéd^s-.
tenté dé dire- en général
s. éioii àüfii peuplé qu’un
e bonne Ville-de pareille
-grandeur -, je dois? ajouter,
ici quelques! partiGularitez
Lur le nombre & laqualité
sdés Officiers de cëPâlais.©n
n ë d i t rieri-d’abord du nombre
prodigieüx de Dame$;&
idë ieUfesOdalifqües oufem»-
xnesdë chambré1, qufforit
.peut-être -plus dë-ndlle e&
tout. Il y à plus* de deuxmiP
lès Jardiniers ou Boftangis;
un très-grand nombre dé
C'Uifîniêfs , Boularigehé,
^Confituriers- iLHftdiateursi
lés Baltagis ,::qui‘ font des
porte-haches, forment une
troupe très - nombreufe ï
ainfique lesAadgomogl an s]
•ou EnfaUs de Lrihut, & qui
gardent les uns •& les autres
lintériëbr dë ce Palais? Les
Ichoglans !, ou- Pages1 des
qriatre'(^imbre% fontpius
de fix cerits» Etilieroit dif