Cgtè hono^
fable chez
les Turcs.
42, i : V O Y A G E A U >L E V A T y '
mettre la main fur la poitrine gc de fe cour*
ber un peu le corps, Leur falutation ordinaL-
re eft Sela meon aleicon, a quoi celui qu’on falü'ë
répond Aleicm effèlam me rafjemet: le premier
lignifie Paix nions fait, ôc Iç fécond Paix foit f a
mous ft) la mifericorde de Dieu.
Une chofe en quoy les Turcs different en?
pore de nous | c ’eft la place d’honneur y car il?
eftiment la gauche plus que la d ro ite , à câiifè
que c ’eft le .côté ou l’on porte l ’épée , &c que
par cpnféquent on a dans fa puiflancç les ar?
mes de celui qui y a à la main droite. Au refte?
porter l’épée au côté n’eft pas une chofe li orr
dinaire chez eux que parmi les Chrétiens. Les
Francs ne l’y portent jamais pendant qu’ils
font parmi eux , non pas meme les Çapitaines
des vaiffeaux de guerre , dans la crainte qu’ ils
ont que les Turcs ne fe mocquent d ’eux. Les
Soldats Turcs ne portent point non plus le fa-
Jbre pendu au côté , à moins qu’ils ne1 foient
aébuellement feryants. (a) i f
Généralement parlant , les Turcs font de
belle taille , portant fort bien le corps, ac i’on
trouve plus de gens contrefaits dans uqe feu-
hmhéoomm v I t i i ■ ni ■ 5 i ' ' le
(a) On doit ajouter icy
que les Turcs portent toujours
à leur ceinture un CanT
p a r , qui eft une efpece de
poignard, dont Je manche,
parmi les riches & les Officiers
, eft fouvent d’qr ou
d’argent ôt garni de
ries»
É N - É G Y P T E 7 S ÿ r ï E; , g r c . i m u
le yille de la Ghrétienté que dans tout l’Em-
p k c du Grand Seigneur. Au rëftë ‘il? ©flirté
corps rohufte,, & ils arrivent à une grande
yieilleffe , de quoi on poürroit rendre: cette
raifon naturelle qu’ils n ’ufont que de bons
aliments & bien fa in s, fans fe foucier de mets
deliçafs di ver fi fiez, qui font fouvent préjudiciables
&c qui ne fervent qu’à gâter l ’efto-
_ xfiàc> & par eonféquent les parties nobles ? (a)
Atuifi font-ils rarement malades, & on n ^ ô l t
guéres p arm y eux de ees incommoditez ;auf-
quèlles nous fommes.fi fujets, comme lapier-»
la gravelle, la goûte * &c,-Ils en font reu
devables „a leur fobrie té , tant pour le boire
que pour le mafigfe* fe én p a rtie auflï; à l’ufa-
gê des Bains > quand il? ne les prennent pas
avec etfees, Il en eft de meme de leufjsTem*
ines j elles nxont pas la taille èc la démarche
moins majeftneufe que Les hommes , & l ’hay
hit Joug q u elles p ortent y c o n tr ib iië ie ^ é ^
mement,,.
1 (^>ToüslesVpyàgétfrs | pour Calmer îefrr faftg, diïc
ne coftvienneiitîpas qüe les | la quantité de -Caffë otTils
lurcs , généralement par- I prennent chaque jotir?rend
lant , vivent fi long-tems trop agréé pour d’autres
qiie Je dit notre Auteur.L’u- | raifons, quon devinera ai-
âge trop frequent dé l ’O- | fémeiity abrège beaucoup*
pmm , dont ils fe fervent | leursjours;-
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