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leur furprife, lorfque retournant à Ephefe
ne connurent ni les hommes > ni la monnoy e.v
ni tout ce qui.fo pafloit, toutes choies étant
changées, &c tous les habitans étant devenus
Chrétiens^ ;
Fonts Ba- . Environ à une petite heure d’Ephefe nou^
I " " Vîmes, les Fonts , où l’on dit que J e a y
d’Ephefc. l ’Evaii gélifié baptifoit les Chrétiens. Ç eiv
une pierre de Jafpe grife‘ * de fetze pieds*
de diamètre , mais un peu g â té e , parce que
ceux qui voyagent en c e pais-ta tachent d or^t
dinaire d’en avoir quelque mojrçean* afin de-
!e gardeT comme une relique^ J ’en rompis
aufli deuxmo-f ceau-x ,-.a-deHein d en faire quel-'
que ufage lorfque je ferais retourné en mon
P aïs . Sans doute que ces Fonts auront é té-
dans quelque E g life , &c peut-etre fans aucun
pié-d’eftal, comme j ’en ay vu plufieurs cheZr
les Grëds qui étofon t y ou tout a plat a; terre*,
ou fort peu é l e v e z ' : f ljoe i
Les ruines qui-font îa autour , font afifezP
connaître qu’il ÿ a eu autrefois de grands bâ-
timents , ce qui me perfuade que ces Fonts
Baptifmaux n’auro^ point été apportez ici
d’Ephefe, comme c ’eft ta commune opinion*
D ’autres croyent que la aux environs , ou
* bien devant le Temple de D ian e , doit avoir,
été le principal quartier d e l ancienne Ville,,
& faifant réfléxion fur ce que les premiers
' Chrer-.
t N, E G Y P T E J $ Y R ï t ; & c . î © r
Chrétiens étoient trop violemment perfécu-^
t e z , pour avoir pu adminiftrer publiquement
je Baptême en ce lieu , ils infèrent delà qu’i l
faut que ces Fonts y a y en té té apportez d’un
àijtré endroit,
Envirou une d emi-fieuçplusloin, pu reri- Pnlb»
contre 'àu haut d’une Montagne le bâtiment* s. Paul,
marqué dans la figure, qu’on dit avoir été ta
Prifon de S. Paul. Cet édifice ell encore de
bout en grande p a rtie , & on y vo it diftinéfce^
ment quatre chambres de fort belles pierres
de marbre bien taillées. (,<*) .
| ù ’ic i
: (a) Tel ell à peu près âii-
jlourcphuy l’état d’Ephefe ;
mais comme l’Auteur n’a
fait que toucher, en peu de
mots: quelques partiéulàri-
tez de cette Ville fi célébré
autrefois y le lujet mérite
bien qu’pn s’y. étende un
peudâvantage.La ville d’E-
phéfe eïf feituée dans, cette'
partie de l ’Alie mineure y
qu’on appelloit rîonie, au
JS>. degré de latitude > au
bord de la mer > le Fleuve:
Çayftre, fi- renommé par la-
quantité de Cygnes qu’on y
voyoit 3 arrofe une belle
Campagne qui efl près de
fié , f. f. èlk. i$. appelle
Ephefe l’ouvrage des Amà-f
zones & la lumière de IplÇ
ûç.Lumen^iJia. & opus Ama-*
%onum* Lè Temple clé Diane
, une des fept Merveilles
du Monde > étoit feitué, fi
nous; err croyons Strabon,
entre la Ville m 1e r Port.
Toufé i’Afie avoiecoficou-;
ru à la conflruélion de ce
fiiperbe édifice * comme’
nous lappreneps de Tite-;
LiVe,d.-i.&de Pline, h 36V
Magnificentia verd admiration
extatTemplum Ephefia Diana*
d.ncentif vigïnti annis fadlum
àpota Afia. HeroûiateiipQvir
cette Ville, & qu’on appel- | s’immortalifer, y mit le feu
loit le Champ d’Ephefe. Pli- [ la huit même qu’ Alexandre