Négoces
tofuraixes.
380 V oyage au
qu’ils tiennent pourun
pour ce qui eft des petits
ils y fayent faire des coups de
(a ) Comme nôtre Auteur
ne dit rien niicy ni ailleurs
des differentes Sextes
du Mahariietifme > 6c qu’on
pourroit croire aifénient
qu’étants auflïatachez qu’ris
le font àl’Alcoran, ils n’ont
parmi eux aucune différence
dans leur Foy. U elt à
propos de dire lin mot fur
cè'tte matière. C’ëft: une
opinion commune qu’il ya
foixante8cdixSe&es parmi
les Turcs > peut-être qii’on
en trouvëroit même un
plus grand nombre fïlacho*
fe étott bien examinée , Ôc
ils ontlà-deffûs une imagination
bien fingnliere 4 croyants
que les 72. NatiÔnsP
qui partagèrent le mondé
après larconfufion dreBabel,
étoient la figure ; des divisons
qui dévoient arriver
dans la fuite des Siééfes en,
matière de Religion. Lés
deux principalesSe&es font
celles de ceux qui fuivent
L E V A N T f
grandpeché. (#) Mai®
négoces ufuraires
maître- Par
exemr
ment font de la première/»
ôc les Per fan s de la fécond
dé j 8c tes differents principes
de Religion les rendent:
ennemis irréconciliables-
Ces derniers font fi attachez
aux interprétations
qu’Hali a données au Texte:
de l ’Alcotan > qu’ils préfèrent
le Biieipfe au Maître*
Ôc croyéntqu’il a été mieux,
infpiré que lui. Les Turcs-
dé leur côté accufent le®
Perfans d’avoir alteré-fe l i vré
de l'eur. Loy & de l’avoir'
mal- pon&üé ; c’effc
pourquoi tousfes Àfeorans'
qui; furent tr.qpvez à.Babi-
lone, lortque Sultan Amu—
rit s’en rendit maître f furent
apportez à Confiante-
rtople Sc enfermez dans le:
Serrail » avec défenfe à. quf:
que ce foit.de les lire fur
peine, d’être’ maudit. La.
haine qu’ils ont les Uns entre
les autres eft’Æ grande»
qu’ils ne fe font aucunquai^
tier a. la gue rite * &. que de
tous les Efclàves dii monde*,
il n’y a que les feula Pèrfan®
la Loy de Mahomet, ôc de .
ceux qui fuivent celle cTHa- 1
l i * tous les Turcs générale- [
E N £ G Y P T E , S Y R I E , &C. 3&X
exemple, fi quelqu’un a affaire d’a rg en t, il
s’en ya chez un Marchand, & il acheté quelque
marchandife à c r é d it , ôc aufli-tô t, fans
lo ftir
qui ne foient point reçus
dans le Serrail » quelques
bonnes qualitez qu’ils euf-
fent d’ailleurs- Les Turcs
ne font pas moins haïs des 1
Perfans, quiméprifent tellement
leurs trois grands
Doéteurs Ebbubefar > Ofman,
6c Omar ,. q|xe quand' quel- :
qu’un fé. marie parmi eu-x ,
Ms mettent leurs trois figures
, faites de pâte ou de lu-<
ere ,. à l’entrée dé leurs
Chambres , afin que ceux
quffpfitihyltéf a la Fête,lés
ayant regardées, y iaiffent
tout le venin 6c les charmés
dont ils pourraient enfor-
eeler les nouveaux mariez;
6c quand tout le monde eft
entré on les met en pièces;-
Voioy les Artiefes lesT plus
importants qui féparent
ces deux Seéfes. Les Per- |
fans rejettent comme apo-
criphé le Verfet de TAfep-
ran, qui eft appelle té Cou- ■
Tjercle , 8c dix - huit autres
qui ne font guérès plus) fai” ,
tonnablek1 Ils portent, au
mépris delàmêmeLoy, la
Couleur verte , même à
leurs Pantoufles , ce que les
Turcs regardent- comme
une grande impiété. Ils ne
croyent pas qu’il foit permis
de laver fes pieds* nuds ,
le contentants dans V A b-
dejl de jetter de l’çau def-
fus. Ils boivent du vin fans
beaucoup de fcrupule , &
ne mettentpas grande dif-
ference entre fes viandes
pures 6c impures.. Enfin ils
font perfuadez qu’il; r ’eft
pas neceflaire de s’àffembler
dans les Mofquées pour y
faire la Priere. On trouvé
cès Articles, 6c quelques autres
, dans une. Sentence
que le Mufti .Efed Efendi
porta contre un Gouvern
e u r du Roy de Perfe ôc
que M. Ricaut a copiée tout
du long.:
Il y a encore d’autres Sq-
éïés, qui partagent lés Ma-
hometansqui paffént pour
OrthodoxesXapremiereéft
celle à*Hanijfç , 6c elfe éfl
fuivië- pair fes, Türca 6c par
les Tartares à'Vsbef^. La fe->