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celui deDiëuy fans que cela foit d’aucune »e»-'
ceftité y eë quiTbrt plutôt à fa îte paroitre le
mépris-qp’onXà pour D ie u , qu’a donner une
p reu v ed e bonne £ o y ô c <}e da cràijïté quon: a
pour fon nom; Comme donc les Mahomet ans
aiment la vérité > &c qu’ils ont deifein de lui
rendre témoignagei| lors qu’ ils „ confirment
quelque chofet par l’invocation du nom de
Dieu f ils ne cfoyentpas lui déplaire en difant
Kallah 3 parce qu’ils n’ont point d’autre intention
que dei^prendre a témoin,de la véritéi.
Ils ont encore une autre maniéré de juter qui
leur eft fort ordinaire .»Ic’eft de dire , AuJJi\ray
que )efuis Majulman.
Le fécond Commandement eft celui du Jeune1,
appelle chez eux Ramadan. Il dure un mois
entie r3 ou plutôt une Lune ( par les
Lunes que les Turcs melueent leursiapné^sT
8c il commence avecTe Ramadan , qui eft le
neuvième mois dé l ’an;> : mais il faut rémar>
quer que les années des Tures rie finiflënt pas
en mcme-tems quelles nôtres. Laraifon pour
laquelle rIsi croy en t que cette L unei eft pin?
fainte que les .autres, ç ’pft parce que % Te*
Ion qu’ils le difent , l ’Alcoran fut apporte
du C ie l en ce tems-lâv V p ic i comme pn l’ annonce
au peuple. Lorsque laLtwifi de Çbaahan,
qui eft celle qui précédé le Rama^n eft . achev
é e , plulieurs perfonnes des plus zélées s’en
vont
en E g y p t e p S y r i e , & c. $ 53
Vont fur une montagnepour tâcher de découvrir
1 a nouvelle Lune. Si c’éft un homnie digne
de foy qui en apporte 1 a première nou-
ve ile daim la V i l le , on lui donne une r écom-
penfe , o n publie iâ haute vo ix lies Ramadan
par tous les quaf tiers dédalMi'Ue , & même on
le fait encore fçavoir le foir par un. coup de
canon que l ’on tire. Auftl-tôt on pend une infinité:
de Lampes à tous, les MinareïtsT ôcavee
un te lo rd r e que cela fait un fpeétacle fo r t ,
agréable, |ce qui fe renouvelle tous les foirs.
- ; P e ndant tout ce mois 1 |É T u r c s fo n t de la ,
nuit leur jou r , 8c jdü jour leur,nui.t j parce que ;
comme il ne leur eft pas permis pendant qu’on ;
vo it la lumière du j our , de manger ni de boi-
re.j ni de rien mettre.en la bouche^.ou même,
de f umer une1 pipe de tabac £ ce qui peüt-êtré
leur fait plus de peine! que,iout lé relie ) ils
tâchent de paifer le jour à dormir , deforte
qu’on ne vo it alors prefque perfonnedans les.
rues* * Au contraire y dés que l^:lumiereHdu
Soleil a fait place a pélle de îâ Luné ', lés^ruéi
font pleines de monde,8c les Kahuè's3ouma.iCons
â. Cafte remplies de g en s , qui y paftent toutei
te la nuit â faire débauphe 8â dès que le jou r ’
commence ^ paroîtrq* ils feTéparënt fous 4ri
inême-tems,&: fe fendent chacun chez loy.fa)
Tom. I. ^#1
^a) Ce précepte du jeûne,, i 1 l^lqoran,eft unçdes gr§n-[,
ÊQng.4 GOfnrne j q e L m a f ;