’B.O’S V O y AGE AU : L E V A îf T y -
tarpous, qui eft une efpece de tocque ou bon-
net de brocard ou drap d’o f , & quelquefois
même de velours rou g e , brodé d’or & d’ar-;
gent, Pour l’avoir le plus riche qu e lle s peuv
en t , plufieurs pren.nerit ctq drap d’or ra y k?
v e rd ou jau n e , félon qu’elles trouvent qu’ il
leur fiérra mieux. Elles attachent ce bonnet
a leur tcte , avec un mouchoir de quelque
belle co u leu r , cm feulement fort' blanc , &c
pareillement broché d’or & d’argent. Elles»
en laiffent ordinairement pendre un bouc,
auprès de la tête. Leurs habits font pour l'ordinaire
des plus riches étoffes , ôt de toute
forte de couleurs, & leurs ,chemrfé‘s de foye^
très-fine & rayée. Ces rayes font quelquefois-
d’o r ,& le caleçon qu’elles portent fous îa ch e -
mife eft de même. Elles laiflentpend re une-
longue cadenette de leurs? ch ev eu x ', quelquefois
deux, au bout defquelselles'attàchenr
plufieurs petites pièces ‘ d’argent mônnoyé>
qui font percées tout exprès, & lo is qu’elles
font afîifes, : elles lès ont fur leur giron. El*
les portent des perles autour du col , pu bien
une chaîne d’or ; elles en ont aufli aux bras ,
& leurs pendans-d’oreilles font des perles en-
chaffées dans de l’or. Elles fe parent; fouvent,
& prefque toujours,la.têtè avec des fleurs,juf*
ques-Ià quelle s en ont quelquefois une guirlande
toute en tiè re , & quand elles n’en peuy
en t
ÏN rcuvent
pas avoir Me fleurs naturelles elles fe
fervent de celles qui fe font en Italie;
Les Juifvcs à Smy me font vêtues de la in line
maniéré, excepté la coëffure , .fat laque!-
4 e ,elfes attae&ent une efpeee üe platine qui
eft d etain ou de cu iv re , & couverte d’un la-
ttn blanc , qui eft aufli broche d'or & d'ar-
g e p t , de même que le mouchoir avec lequel
e lle eft attachée, biles ont fcfe«
■ veuxdails undipetite jioche d'étoife defoye
tfecoüleur qui pend par derrière; Les perfes
qu elles ont au col .font fl:feVrëesJiefeènes aùpres
des autres R$1 en (i grande q u an tité , T on foroit.qn'b« lera-pon t ce t eS elé
ices ies unes furies autres, >
q « s ou JuifVes, loûs-qn^U*: ferrent s .font
Vetues a.is manière du pats d'un habit de toi-
e blanche , qui feuréouvtaritfovfote'Jeüf
pend^prefque pufqu'au bàs du corps & elfes
ont devant f e v i& g é un crêpe ou u«e g azè
noire , qu elle* p eu v en t hauffer & i k i e r .
Quelquefois elles le font aller plus haut que
les yeux), comme on fe v o it dani la figure que
j eu donne, G^ànd elfes' l'ont- êntllftmenfe '
ire lut leur vrfagiei,«n:fo:rte .qu’i l en eft tour
ca ch e , cela ne les empêche pas pourtant de
vo ir les autres autant qu'il feur plaît j parce
que ce voife eft tranfiparent. . '
qQSJand il fait mauvais t èm ^ ê l fe iy o n t de