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qu’on ne voit point aujourd’huy Oês ôUYèrtu-
r e s , c ’eft qu e lle s ont été bouçlj:ees%arle £&
b le
trouve point parmi les au- \
très peuples qui méritent
qu’on en parle, fi vous excepter
celles (Je Pprjènna
Roy d’Etrurie, & qui me- ^
me doivent plutôt être e(limées
par leur nombre que
par leur groffeur, Varron
dit qu’il fut enterré hors de
la ville de çlujium, gt qu’on
luid refla un Monument de
pierres quarrées, que chaque
côté ëtoit de trois cents
ieds> qu’il en ayoit jo. de
auteur, & qü’au-delFous de
la bafe il y avoit un Laby- j
rinthe dont on ne pouvoir
fortir j qu’au haut il y avoit ]
cinq Pyramidçs, quatre fur j
les angles & une au milieu*
qu’elles avoient yy. pieds
par en bas & ijo. de Hau^
teur j qu’elles finiffojent en
pointe , & que fur le forn-
met il y ayoit un cercle de
bronze auquel étoit attachée
urte chaîne, qui por-
toîtdesfonnettesquife fai-
foient entendre au moindre
vent, ce qui reflembloit
au bruit que' faiforent les !
Chaudrons de la Forêt de (
Dodone. Enfin il dit, que
fur chacune de cés plaques
de bronze1, il y avoit quatre
autres PyranâidéS -fié 400,
pieds de haut , Jefqtoeiles
pôrtoient à leur tpür un fécond
plan/-fur lequel é-
toient cinq Pyramidesdpn't
il ne ditpasla hauteur.
Après ayoir rapporté ce
que j ’ay pû, favoir des Fprir
dateurs des Pyramides, dh
:ténis auquel elles ont été
bâties , & dit à quel ufagë
elfes étoient deflinées ? j’en
feray icy la defcriptiort. Je
commenceray, en prenant
les mefures de la face extérieure
de laprincipaie de
la plus grande des Pyramides
-, j?exàmineraÿ après lés
dedans, &: toutes' fes différ
rentes diviïîôns de Pefpacp
qu’elle enferme,
La plus belle , & la plus
grande de ces Pyramides',
efl Irtuëe ftir te haut d’urie
Roche qui efl dans Je pefert
de fable d’Afriqué , à un
quart de lieue de diflance
vers POüeft des Plainës
d’Egypte, Cette Roche s*£r
É %. E G Y V 't É j S Y R I t l9t 4$%.
Me que le vent y. a ayneaé. Pour preuve. de ce.-
ia > d i t M e lto n , c ’eft que j ’ay trouvé, fur quellevé
environ Cefit pieds au,- }
defïus du niveau de c.ys Fiai- I
nés j mais avec une rampe I
âifée & facile à monter. La
dureté du Rocher fert de I
fondement à l ’édifice , ou- 1
tre qu’elle contribué auffià |
la beauté & à la majeRéde
l ’ouvrage.^ Chaque côté de
cette Pyramide, fuivamtia
description d’Hetodote, a !
huit Cents pieds de Ion- I
gueur félon Liodore r j
feptçents.Strabon ditqu’el- J
le a quelque ehofe de moins-
de fix cents pieds de Grece
pu éry. pieds Romains. Pli- (
ne. lui en donne 883. entre I
toutes ces mefures , félon j
mon fens 3 celle de Diodo- I
te approche le plus de la vé- I
rité car ayant mefuré. le I
côté qui regarde le Nord I
avec un excellent infini- !
ment de dix pieds de dia^ |
métré, par deux differentes j
flatjons , comme les Ma- !
thematiciens ont açcoûtu-1
mé de le faire dans les di- J
fiances inaccefîÙples , , jp ]
trouvay qu’il avoir 693 .pieds j
d’Angleterre » c’efl-à-dire I
quesun.
peu moins que Diodorp
lie lui donne 3 je pris d’une
autre manière lamefure des
autres cotez, à caufe que je
n’avois point de diflance
commode pour faire la mêt
me opération. Thaïes dp
Alilet, qui vivait, fl nous
en croyons Tatiâûus Affi-
rius, vers la yo. Olympiade,
avoit mefuré la hauteur de
cette Pyramide , mais fes
obfervations ne fe trouvent
point. Pline nous rapporte
feulement la méthode dont
il s’étoit fervi pour cela, qui
étoit d’obferyer l’heure à
laquelle l’ombre du corps
efl égale à fa hauteur 3. méthode
fort incertaine , à
caufe qüe l’extrémité de
l ’ombre d’un corps fi élevé
n’eft jamais bien diflin&p
dans fon extrémité. Pour
moy j’ay trouvé que fe hauteur
étoit un peu moindre
que fa largeur a.l’endroit de
fa bafe , quoy que Strabon
dife le contraire. Pour Diodo
re, il s’accorde avec-mon
obfèrvation , & dit que fa
-hauteur efl moindre que le