V o v A g E A u L E V'ÀNTy
yents y & Hermitages qui font habites pàf
dts Càloyers, ou Moines Grecs Ê qui y mènent'
une v ie fort auftere.-
L’Iflela plus grande y après Marmora, & qui'
'Avefia; eft à fon O r i e n t s ’ appelle Avefia. Elle a un
Bourg du même nom y &c outre cela deux V i l lages
, dont l ’un eft Aloni \ ôc l ’autre , qui tient
le troisième rangys-appelle Arabi K^iyUy yoxi lè ;
V illa g e des Arabèïy*parce qu’il n’eft peuplé'
que d’ Arabes y ou de gens1 qui en font def-;
'cendiisv
La troifiéme de ces Lfles, & que’ nous avons*
dit qui étoit d’une médiocre
Coutalli. Qoutalliy qui a un Boug du même nom.
Gadaro.- La derniere s’appelle Gadato y & qüoiqü’ ellô:
foit la plus p e tite , elle ne laiflVp-as d’avoir'
quelques
de Galqyersr f
Ces qitatre Ifles font dans un fort Bon c lim
at, st :dfdn-të-liü-k ' dé^iréè^dù^Vîifeiift d e là * ’
f itudë Sep ten trtdnale; àü Süd^Eft d ’Heracfée^
Elles ptoduifon t en aboli dance du? b le d:y du;
Vin , des fruits 3 du cdton y d u b e ta ily &c.- La-
pêche y eft àüffi fq ft'b bn ne ? y niais1 les h ab lf
tant s du pais ne s’ y adohnènt qûe poUr leur
iifa g e , parce que Conftantinople 8t les- autres
V ille s de la Propontide qui pourvoient
avoir befoin de poiflon, n’ont qiiè faire d’en
aller chercher ailleurs’ que dans cette M e f
même*
':%■ G Y ,P T % y ; S Y ,111 E Jr t i f
®cme, ôc ainli elles fe peuvent bienpafler de
yeelui des Ifles de Marmora.
Au bout de la Propontide , avant que de ve4
nir à. Gonftantinopie , on trouve encore un
petit amas d’Jfles que les Turcs appellent P a*
yas- Adafflyles ,Gr e es Papadonijïa, ou, IJlesdes Adoir
'» es.Sc lç s Européens Mes des Papes, ou Ifles
des Princes. Çes Ifles feraient un y ray Paradis,
f i les Chrétiens étoient m aîtres de Gonftanti-
•, nople. Çhacjm voudrait y avoir une maifon
.de pl%ifanceÿ ,car elles n’en font éloignées
(que de trois.ou quatre lieue s, ôc l ’on fait fou-
vent ce trajet en.une heure & demie , ou deux
heures. Elles fervent fouvent de lieu de di-
vertiflëment aux Européens qui demeurent i
-•Conftantinople., de même qu’aux habitants
,-;de Pera ôc aux autr.es Grecs;. .
Mais ce qui deyroit faire le bonheur de ces
Tfles-y eft au contraire la caufe de leur malL
?heuly fie1 e y o i fi n age do Conftantinople leur
apporte bien plus de dommage que de profit;.
Quand quelque. Janiflaire , ou quelque au-
^tfe Turc veut faire* dpbauche, il s en va dans
oe lie u - là pour s’y -pouvoir en.nyvfer avec
plus de lib e r t,é . Car quoi que les Turcs bois
e n t rarement du v in , ils ne laiflent pas quelquefo
is d’en faire de grands ex cè s, §c s’ils ne
pï&â Tentent pals encore trois ou quatre jours
-ap r es y ils n’en font pas coûte n t s. Mais quan 4
p g ij ils