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eft contraire ; mais comme le N il eft fort tortueux,
ôc qu’il ferpente beaucoup, on y peut
fou v en t aller à la vo ile a toutes fortes de
vents.
Comme tous les bords du Fleuve font remplis
de Bourgs & de V illa g e s , la navigation
y eft très-agréable. Le païs eft u n i, fans arb
res, & femé par tout de riz. Les champs où
il croit doivent toujours être couverts d’eau,
ce qui eft caufe qu’on l ’y fait venir par le
moyen de certains moulins qui font tournez
par des boeufs, qui la répandent de tous cotez.
(a) ' . $$ . :
^Environ
une certaine fauteur , ni'de
les ouvrir toüfes efi même-
tems,parçe-qü?ii y auroit en
ce cas-là des Terres qui feraient
trop inondées , pendant
que les autres ne le fe*-
roient paS affêz. 'On c'oïîi-
mence par les rompre dans
la Haute Egypte , en fuite
dans la Baffe , fuivant un
Tàrif où toutes les mefure?
font obfervées. Mais comme
malgré toüs ces Canaux
il reftp encore bien oesTer-r
res dans des lieux élevez,’
qui ne peuvent point prendre
part à l’inondation, on
y a pourvu par le moyen des
pompes j
( a ) Voicy par quel artifice
les Egyptiens ont fçû
conduite l’eau du K il, dans
les endroitspù l’inondation
périodique de çë Fleuve ne
peut pas la portèri Tout lé
païs eft coupé par une infinité
de Canaux, qu’on y a
faits dans tous les tems. Ces
Canaux s’puvrént dans le
tems de l’inondation pela
avec un grand ordres §t
par ce moyen lès eaux font
conduites jufques dans les
lieux les plus éloignez du
Fleuve. Il n’eff pas. permis
de rompre leh Chauffées ,
iufqu’à ce que l’eau foit à
Ë«NT Eg y P T E iS Y E IE , . &C. ■ pgy
• Environ: midy -nou»piaillâmes ici botrp d’un
«des bras du ÎSJil, qui s/étendGnd^C®z. gjaifde
partie du chemin dans les terres , & à cinq
he u te s n p us, w<$ us;idraêt âm e s; dans un V il la g e .
Le ? i j . nous fumes engravez pluheurs fois m
parce que-le N il ni a gueres d’eau eh bien des
endroits;! Mais nous nous en tirâmes bientôt.
Nous palTâmesainlî par-devant neuf ou
dix V illa g e sn A v a n t lé Soleil couche ,- nous
nous., trouvâmes devant la v ille de la M a n - Quantité
fiure, &c nous continuâmes nôtre chemin juf-, le îo i^ ld
I , q u ’as bords du
" Nil. ’ ■
pompes, qu’on fait tourner I Canaux , qui conduifent
par des boeufs, & qui por- l l’eau dans les lieux qu’on
ten t l’eau daps: des tuy aux j veut arrofer . On tire l ’eau
qui ia dégorgent dans ces. de la même manière des
terres. On nommé dans le j Puits qui font dans tous lés
païs ces machines, dés Pou- j Jardins j & ce n’éff point
Jkkatjuesr, .elles -font compo- I une exaggération de dire
fée^^dé deux grandes r6uës> 1 qu’il y a dans l ’Égypte plus
jointes, enfemble par plu- j dç deux cènts .mille boeufs
fiëurs morceaux.de bois qui I employez journellëmént à
entrent dans les cotez des 1 ce travail. Ceft ainfi que ce
pièces qui les bordent ; fur peuple linduffrieux a trou-
ces pièces de bois paffe une L vé , depuis| les premiers
grpffe c.^r^e àlaquellefont ? tems,. le mQjyehde rendre
attachez , à dès diftahcés |'-fécénuunpaïspùilnepleut
égales , des«pots.iëe terré '1 préfque jamais y ayaiïè fçû
qui tiennentfept à huit pin.- Emettre à profit .Une montes
chacun , & qui s’étants j datio.n , qui?i.eft l’unique
remplis d’eau le .vuident'i .fpufce de Ja fécondité -de
■ la 'rtôüt 'cè4 kl^umé'.E4-'
roue lesfa é l e v e z d è s p * « •’ i -pi
Xom. L E e e e