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tre nos voiles pendant le J o u r : mais quand
nous fûmes
tant perdre la te r fe de yûë :, le vent tourna? à
l ’O uell, m ais e n deven ant fi mol; que nous ne
faifions que flotter doucement faiis prefque
‘changer de p la c e , ée.qui fut caufe que nôtre
équipage voyant qu’il n’y a vait pas rnôyéA
•d’ avancer 3 fàifant d’ailleurs réfiexiomfitr
le danger que nous courions a caufe des f&tw-
■ paûasy ou des Caiiots qui fe teiioient aux en4
virons d e là , la réfolution fut prife de retour-
oa 7 re- n e f a ïRho^es qùnous. arrivâmes îencoTè ûné
tourne. fois a trois heures: apïès-midy. Le 15 lun petit
v ai fléau qui venoit de Venife y & qui était de
Rhodes, entra dans le Port. Le 16. quatre Sait
ques partirent pour ConftantinopLe.HGepen-
" dartt nous avions tous les jours un tems orageux
mêlé de pluye & de furieux tonnerres &
éclairs, ce qui chagrina beaucoup tout l ’cqui-
p a g e , & inôy enpârticuliierfquicrâignois de
ne pouvoir pa sa r rive r â J e r ufal e m a v an t- P
ques. La feule'chofe qui pouvait adoucir mm
tre* ênnuy , éto if la liberté que nous av^iqns
d’aller tous les jours v o ir ia v ille & de vifiter
les Crées dans leurs maifons ,-cê que nous fai*
fiotis aveé autant de lib e r té , que fi nous eu fi
fions été dans la C h ré tien té , fans qu’il nouis
foit jamais arrivé aucune peine de la part des
Turcs, Et meme ceux de la Douane, qui ont;
çomrne
I f | | G t ÉÉ ■ $ , S. V r i É g jfc
^otntne je J ’ay dit., leur maifbn auprès de la
Porte , e n f c t e qu’il faut pafler devant pour
je^^d ansvilaaVilk^ m’envoyoient fouvent
quérir pour, eapfer avec: eux. ï é Æ conaifae ils
uvoient apris litpremiefe fois de quel pais !j* o*
fo is , o ù j ’avois. voyagé. où j ’avais encore
deflein d’aller- 3 ils prenoient.grand.plaiûr à
m ’e nte ndr e pa r] e r dqs.qbo fe s q ue j ’àvo is v û ë s
-en divers endroits, Ils.comparôient le deflein
que j avoi s d aller a Je ru fai em à leur voyage
de U M coque 3 où ils vont voi r le Tomb eau de
leurs Prophpçe^ : f a j fk ils mei fo.uhaittôl)ent 3
JM- (\a ) -L’Auteur fe trompe
le y , auflrbieji que ia plû-..
part 4es autres Voyageurs j
fe Tombeau de Mahomet'
ii’éft point à la MecqUe y
mais à Médine > 6c le véiitatr*
hfemptifdes Mahometans,
dans - le Pèlerinage . qu’ils,
font avec tant de pompe 8c
dé màgnificenCe,n’ëftpamt
la viîfte - de Ce Tombeau .,:
e ’pft çplle du Sett yilla ou
delà .naaifqntde Dlep, au-,
t'rément dite' làéharnbre"'
d*Abraham , qui ert à la
Mecque. C sefl: - là où ils fe
leurs Prières, en quelqrié
êndroit du monde qu’ils fe'
trouvent, y ayant aüïîi- dans
irpar
. chaque Mo'tquée & dans
leurs maifops §0une • njche
qui leuf Jndiqqe te lieü<
Ü efl-ia duvont d’abordiéS
WàrâVkiinëi^.J •&!
qu’au retour qu’ellê$-v paf-
f^ t -à Médite pour yifitet
le. Tombeau de leur, Brp^
phefe.' Ër pour prouver ,
fans répliqué , que c rèfl 'la
Mecque qui eft lé principal
objet i de leqjf, jéqefatiqn,
lorfque la grande Carayaii-
rie y qui paft iousSsiiis du
Caire a paffé Médine fans y
entrer ,. elle continue, fon
ëntmiriVers la Mecqtie1
elle rëgaifdë ï en ÏMfàri t fèS
Pyîerës, tdürriànt nëceffài-
rement le dos à- là ville de