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dos d’âne. Auprès de cette chambre 3 mais1
dans un lieu plus élevé % quelques-unspréten-?
dent qu’il y aune fenêtre, par où l ’on pourroit
encore aller dans d’autres chemins û mais je
n’ay p u , à caufe de la hauteur * en faire la recherche.
Quand on eft revenu de ce chemin > qui ef|
à la main droite , on entre à= gauche dans le féco
n d , qui a fix pidds & quatre pouces de largeur
y &c qui monte àinjfï lalongueur de cent
foixante*deux pieds. Des deux cotez de la muraille
il y a uif bano de pierre haut de deux:
pieds & demi & raifonnablement large , a u quel
on fe tient ferme en montant, à quoy nç
fervent pas peu les trous qu’on y a-fainprej&
qu’ à chaque pas * afin qu’on put y mettre les
pieds. Geux qui vont voir les Pyramides doi»
vent àyoir de l’Obligation^ à* cei|x 'qui les ont
fa its , car fans cela il lèrpit impoflible d’allef
au h aut, 2$ il faut encore être bien difpos 6$
vigbureüx pour en ven ir à h opr g&a* fwidù dé
ces trous & du banc de pietre-qu’on tient fer»
me d’une main, pendant que l’ autre eft occupée
à tenir là chandelle. Ajoutez à cela qu’ ij
faut faire de fort grands p a s , patcé que les
trous font éloignez dp lixpaumesd’un de l’autre.
Cette montée , qu’on ne peut regarder
fans admiration, peut bien palier pour ce qu’il
ÿ à dç plus conftdéfabie dans les^ Pyramides^
Car
Ê ïS" Ë 'GY P f Ë , S Ÿ R I E , & c . 5
Car les pierr'es; yqui en font les mûr ailles* font
unies comme une glace de miro ir, ôe fi bien
jointes les unes aux autres, qu’on diroit que
ce n’eft qu’une.feule pierre, s on peut dire la
même choie du fonds où l’on marche. La voûte
eft ic y fort élevée & lî fuperbe yqn’il vaut
mieux la reprelènter que de la décrire : je la
defïinaf telle qu on la vo it i c y , pendant que
mon compatriotte Adrien de Bief be c s fe
repofoit fur le banc.qui eft à main droite > &;
que quelques-uns de notre compagnie croient
déjà montez avec leurs flambeaux dans la
chambre des> SepiilGhres, ce qui fit que je pus
conlidérer toute la v o u te plus à mon aife. Je
ne -fay Pas h jamais peffonne a donné le def-
de cette voûte uvant moy j mais* j ’ofe me
flater que tout le monde m’en aura de l ’obligation.
Ça.)
Au
toienf îésT ombeaux desanciens
Pharaons qui les ont
fait élever , comme il y a
bien de 1’apparence,-, par4a
tombe qu’on trouve dans
celle dont il eft icy que-
ftion }* il faut qu’on ait ménagé
une route; plus facile
& plus commode pour y
porter les cadavres; &?com-
ment les faire paiferpar ce
eheriiin , où Ion ne peut
^ ( a ) Ce qu’on lit ic y , &
dans quelques autres Voyageurs
, de 'ce chemin par le*
quel on arrive à la chambre
dont l’Auteur va parler,-me
perfuade que ce n’eft point
là qu’étôit la véritable em
trée de la Pyramide ÿ & il
faut que celle qui condui-
foit à cette chambre foit
plus aifée i&plùs large ,* car
enfin , fi lès Pyramides é- i