Jakatfwie.
11 i V o ÿ a g i àü L e v a n t$
ils fe contentent d’un petit prefentqu’onleü*:
fa itÆ 'p a fta n t r '’Cè qui à introduit cettecoù?
tume y ç ’eft que ce chemin eft fort frequente
‘des Francs, & que les Turcs font hieii-aifes
qu’ilra illen t loger iehèÀ enxY xp
Le lendemain de bon matin nous nous re?
mîmes en chemin a & nous. jpaflames par
JâKatfwie, Bourg fitu| «|uprès 4 ’uïié Monta?
g n e , au bas de laquelle s’étend une agréable
Plaine. A une heure derlà on rencontre une
Fontaine : dans ho y allon a qui eil eovironn è
de Montagnes , v ra y coupe ? gorge où plu?
heurs V o y a g e u fs , q u i y: ayoient été attirez
par là fraîcheur de l’eau ded’ombref y onç
été âlfaflinez. Apres! cela on vient encore à
une belle & grande Plaine , qui s’étend a
plus d 'une jôùfnée de chemin a e ’eft où Alé-r
xandre défit les armées de Darius ,„cornman?
dées par fes Généraü^ : Au bout de;cpttÇ: Plaine
, & pris de la Montagne éffc la v ille de
Magnefie5que ceux dupais appellent Mdndffuti
P ’eft une grande & agréable V ille > dansdaf
quelle &c aux environs a il étoit mort l ’é té 1
précédent plus d f trente mille* perfonnes de
Ja pefte y comme n o u s Pavons déj a dit. Il n y,
a que cette feulé V ille dans tôu tç la Turquiép
où il y ait une maifon à renfermer les fo'ls.y
^uflj y mene-t’on tous ceux qui ont Pefprit
hl^Fé f ce qui a donné lieu i ce proverbe > II te
t V W * y i? r t y i5 î r i jgjÉI f f îù , t
faut mener à. MmaJJla y ,quand on parle de quelqu'un
qui n’a pas la tête bien timbrée, (a)
Au Midy de cette Ville il y a une haute
Montagne aC fur laquelle efl: un Château qui
jaroîtfort ancien. lied marqué dans la plan-
T w - L ^ P : - c h e
.•^^yLayille de Manaflie,
qui efl fcituéèau p'ie.d d’uiië
haute Montagne, peut bien
avoir une bonne lieue de
longueur jr le Sr Paul Lu^
cas , ,qui a iepu la même
r°ute depuis ^Corneille le
{Bruyn , affure dans fon*
froifiéme Voyage % qup, mjf
dont il;e/l icique-
ftion.j tombe en ruine", Sf '
qaela nêpîgéhcedes Turcs
m laifle entièrement
-truire , que trois méçhaOr
|esjpieçes ,de canpn, qui en
compofent’ toute FArtille-
fie1, ne fervent que pour far
iuërles Bachas a: leur arrivée
> & jl. ajoute queqe Fort
( étoit apparemment plus^
confidérâble autrefois,puif-:
que la Colline fur iaquelle
il efl feitué, étoit environ?-
-née de trois murailles flanquées
de Tqur s , dont: il re-
Ùé.encôre’.quelquës Mafir-
tesf II y a dans cette'Ville".
sde tres-beaux Bazars, çù. iès
Négociants font leur commerce
i les Mofquees én
font aflez 'belles, il y a
trois Hôpitaux, un pour les
Malades , lautrerpour les
Lépreux , & le trpilîçm©
pour les Fols:1 Je dois ajol-
tér encore ici-que la ville de
Manafflé efl fans contredit
d,ancienne Magnefle du
Mont Sypile quiénefl tout
proche ; elle étoit autrefois
dans la Lydie, & au jour ~
d’huy dans la Prpvince çiç
Caraûa a aux pieds du Mont
Cufmas, nomipé autrefois
{Sypile. Il faut'bien diflin-
guer cette Magnefie, d’une
autre yfllé de même nom,
qui étoit dans l’Ionie , fur
“^es hords du'Méandre , $ç
•au Levant d’Eplicfe ^dont
elle n’étoitiéloignén que de
dix lieues. Cette fécondé
Magnejfiç fubljlle encore au-
Joütd’huyM elf aflez confît
dérable. Elle a un Evêché
qui efl Suffragant d’Ephefç,