£8 V o y a g e a u . L e v a n t
gnez du Fort > ain£ bien nous en p rit de ce?
qu’il n’approcha pas plus près de nous* Je dis
là-deflus au Capitaine du V aideau ,.que £ l’on
en devoir tirer plu£eurs , j ’ aimois mieux me
mettre à terre avec la chalouppe & aller tirer
fur quelque gibier , ne pouvant pas comprendre
quel plai£r il y avoit à s’expofer fans
neceflîté à un tel danger , ce qui tenoit bien»
plus de la témérité que de la bravoure*
e n. E g y p t e '9 S y r i e ; & c. c ?
C H A P I T R E V I.
Pejiè a Smyrne. Précautions des Francs contre ce mat
Dejcriptiôn de Smyrne; avec quelques remarques fur
la maniéré dont on y ow. O ccajîçn que l[Auteur
: trouve pour, aller d Ephejè,
¥ 3 ^NDANT que nôus étions à l’ancre auprès
du F o r t, nous aprînies que la pefte avoir
rGgne long-teins a Smyrne, &; qu’on s’aper-
f n g f i j encore en quelques endroits, de s: ref-
tes de fes defordrqs'. Les Marchands faifoient
en Cor e difficulté d ouvrir leurs maifons qui
étoient fermées depuis f j r t long-tems i & e e
n ’étoit pas'fans raifp n , puifque dans i ’efpa-
çe dejtrois mois cette maladie avo it empor-
t^> tant dans la. V ille qu’aux environs t autour
de trente mille perfonnes^ ;
I Je ) ugeay donc !a propos: de demeurer encore
quelques jours dans le VaifTeau , ce qui
me p^rut £ ennuyeux après u n e f longue-nav
ig ation , qü au bout de quinze jours.; i ’en
fortis pour aller dans la Ville ;
_ £*cs que j y fus arrivé , j ’allay faluër Mr.
Jacob Van Dam Conful de la Nation Hollan-
d o ife , & lui demander fa p ro te& io n , félon
la coûtume de ces païs-la. Jetrouv.ây que c ’ét
o i t .
PeÆe à
Smyrne.