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f lsfipnt une grande flâme. Le poiiFon, qu’iîî|
.appellent jqrdelle* fp qui ne reftémble pas mal
à un© Sabine-, vient fe .divertir, à la lueur de
Jcette^âme ,li s’y affenable en grand nombr^e^
&c ainiî ii tombe dans le filet quiçft derrière le
jbâteau. P e cette fa^on on en prend une quantité
incroyable. Cette pêche-fie fai^encor©
d’une antre maniéré , & ils fe fervent ado^r s de
la fourchette , de là même façon que nous,
pour prendre les anguilles. Quelquefois ils
mettent la grille avec le Feu fur le devant dp
ivaîfeaUj ôc. ils prennent ainfiplufieurs fortes*
•de pQiironSjComme j e l’ay vu faire quel que fois
dur 1 es Fv ai fléaux de guerre lorfqùe j’é tais a
Sfflyrne,bùnous allions fou vent avep la. cha*
iouppe pour en ^acheter.
Comme la plupart des maifons aÇonftanti-
.nople ne font prefque. bâties que de bois , ôc
que les Turcs font fort négligents'! l’égard du
jfeu 3 on y eft fort fujet à lé „voir prendre-aux
maifons ; jBe quand cela arrive lorfqu’il fait un
-grand vent \ le;s ru ë s ; ' é ta h t ex t r âo r din aire *
Ineht étroitesÿ le feu y fait.de fi ^rribles-rar
y âgesY qifpn nè
rnents que les -larmes ,aux y eux. j ’ay ;y â , lorf-
^que je deménrois à Çalata^ un incendie on il
y eut environ cinq cents maifons de brûlées ,
fi le Vent eût été un peü plus fort , la V file
allpit être entièrement embrafée. Pouf arrê- t* & . f k : J ; . i . „ ;■ ƒ fi :> -, *
È <2 Y P T E > fi YR l î y & c , 46$
ferle cours de là flâme, on coupe les maifons
Voifines de l ’endroit ou eft lé feu , Ôc quelquefois
-vingt ou trénte maifôné plus haut ,
c’eft-à-dire, qu’on ne commence de fi loin à
les abbattre qu’a Pégard du hàuïy èâr on nd
les abbat dès le pied qu’au tant quecèlaeft ne-
éèffairev Il y a de cèffeaiiÊèi-p^fdô'âèà é-tabliey-
pour cet effet, qu’on appelle Bdtadgis ,> ou y
Poft&btàbesfils tirent quélqueVâp|)ôîntemënt^
du Grand Seigneur, afin d’être toujours prêts*
avec Ieu-rs haches dans ces oceafîorts. Cependant
^ afin d’arrêter laftame, èc de eonferVer
autan t qu’o npeut les maifons Voifin es jle s Sae-
taasy ou Porteurs d’eau , dont le métier ordinaire
eft de porter de l’éau pat les maifons
1 dâiis des facs de ciiir appellëè: Loadersf^{ont
obligez d’eftportéf EOujours dans les lieux où
le feu a pris , &c ainfi -On vient à la fin à1 bout
de l’éteindre. Il eft vrày que les maifons font
petites pour la plupart, & que par conféquent
ondes peut rebâtir â peu.de frais : mais on a
des exemples que le feu en a quelquefois com»
fumé jufqu’ à -dix ou douze mille.