Précautions
'Contre' lés
MeurtreS:&
les Dujels.
4 4 © V 'O y A.G E iSrU. L 'R V'À;N"T :
te , ils,1e font aufïi-.tôt coucher »par terre ; &
outre l ’amende qu’on lui fait payer ., on lui
dpriné-les'caupS:de bâton à l ’ordinaire. C ’eft
.ce que j ’ay yû fouvent à Çonftantinople 6c
.ai lie u r s y p rincip al e m ent.à. .l’é gar{d des Bo u-
langers qui fai foie n tle pain trop p etit. C e tte
punition exacte 6c fé.v.éte tient «tellement^ le«
Marchands en h r id e , qu’on peut, fans craindre
, envoyer un enfant au Marché i ces Offic
ie rs les arrêtent quand ils ; viennent d’àche-
ter quelque chofe ÿiils s’enquêtent de ce qu’i l
leur coûte j ils le.pefent, 6c s’ils.yoyent que le
Marchand a it fraude dans Fun ou dans l ’autre
, ils remenent l ’enfant, avec eux chez le
Marchand, 6c après l ’avoir convaincu., ils le
font châtier fur ie çhàmp-
A l ’égard des démêlez 6c des querelles qui
paurroientarriyer dans des rues , ils ont encore
un -très - bon ordre. ; £our obliger tout
le. monde de 1 e s e mp ê c h er a autan t qu’ il e il pof-
t ïb le , il y a un e L o y qu ip o r te , qu es ’ i 1 fe-tro.u-
v e une perfonne qui ait été tuée 6c qu’on ne
. fâche point qui a commis le meiut te ,e e lu y devant
la maifon duquel il a été commis doit
payer lui-même le; prix d u fang , ce qui, v,a
d’ordinaire â,trois cents e£us..: Dans d’autres
V ille s , c ’eft tour le Quartier qui en eft refpon-
fable, excepté lés Francs > qui ne fon|;point
fujets à .cette Loy. Si celuy. qui a fait le coup
e n E. g y p t e , S y r i e ; '& c. '34 rr
c i l pris,' 6c qu’il foit con v ain cu , on n’ a qué
faite d epayer lafom m e , ôc Ci les parents du
mort veulent bien entendre à quelque accommodement
, le Meurtre fe peut racheter pour
ira is ou quatre cents écus ; mais ii ce font des
mineurs, il faut que le Meurtrier demeure en
prifon jufqu’â ce qu’ils foient en â g e , ôc alors
il dépend d’eux de prendre de l ’argent ou de
pourfuivre la mortdu Meurtrier.
T o u re e qui e ft des Duels ,o n riç fça itc e que
,'C’eft en T u rq u ie , ce qu’il faut attribuer à la
fage prévoyance de leur P rophète, qui a comme
coupéies deux racines de ce mal , favoir
l ’iv ro gn e r ie 6c le .jeu.: car ch e z les Turcs les
honnêtes gens ne boivent point de vin,ôc ceux
qui s’y 1 aident aller ne font non plus eftimez
que ceux quiprennent de l ’jOpium ou de remb
la y e s ..choies qui caufent une efpece d’iv re f-
fe i 6c pour ce qui eft du jeu , quoy qu’ils en
uy ent de plufi.ëurs. fortes , ils ne .font point
ce qu’on appelle joueurs , e ’eft-à-dire, qu’ils
ne jouent que pour fe div ertir , 6c pour faire
paroître leur adrefle, ôc jamais pour de l ’argent
, ce qui eft c.àufe auffi qu’il n ’en peut pas
«arriver de grandes querelles,
i Pour prévenir auffi les dérèglements 6c les
.excès quipourroient arriver la n u it , chacun
eft obljgê d é fe retirer des rues une demi-heure
après que le Soleil eft couché > autrement
Tom, t K k k il