Pa»ejo.
Selivrée.
Rodôfto j
Marmora j
Gano 3 &&
Gallipoli.
fô o Î o y a g b au L e v a n ;t |
y étions arrêtez il nous v in t un vent très-fa^
vorable , avec lequel nous partîmes à trois-
heures après-midy r paflanfc5 ^ o è^ Tfchefme »,
ou la grande pointe ,y‘où il y a un joli-batiment
nommé Punejo ou laJS/îadond. A Soleil cous-
chant , après que nous eûmes paffé plufieurs
Villa g e s & Bourgs qui font le long du Canal'
& qui en rendentda vûëtrèsTagréable ,; nous
nous, trouvâmes devant Selymbria , qu’on appelle
auj.ourd’huy Selivrée , V i l le ancienne ôc
qui elF pourvue dp quantité de Mofquees,., L e
lendemain nous paffâmes devantRodofto, Mar-
mora , Garic , Gora, & -qui eft un Bourg"
fitué fort agréablement dans un lieu, planté
d’arbres ; Nous- paffâmes, auBi.de vaut
àcVerita,à ont lâ-fituation eft aufcrèsT agréable.
Environ.deux heures,après-midy nous
paffâmes GallipoH y-quLefbune. V ille raifonna.-
blemenr grande , mais, mal .peuplée : . Il y U-
plufieuns Grecs q u i y demeurenc,,doB tle.tr ar-
fic ordinaire eft-de: vendre du Rakj, c ’eftrârdi-
■ re, de Veau-de-vie.. O n y v o it .u n Châ te au ,
mais qui n eft pas de. grande importance J| il y
a aufli un petit-Golphe. qui fertpôurdes V a if-
foaux- Se-pour les‘ Galères.: Sur le bord de k t
Mer eft l’A r fen a l/ o ù .il y W i fous une efpece
d’arcade:, quelques vieilles Galeres. qu’on dit:
que les Turcs on t prifes. fur les Vénitiens»,
quandils fe rendirent maîtres d e l’Ifle deChy-r
£ N "Êg Y P T É , S Y R I;E't>ç & C - 50B
pre j mais il eft plus vray - femblable. que ce
font lès reftes de leur Flotte qui £ut défaite
auprès de Lepante qu’ils tâchèrent de
- tranfporter par* l ’Iftme de- Corinthe pour la
«fairepaffer'dansrArchipèloùilsnepouvoient
alors aller par M e r, parce que les Chrétiens,
qui avoient remporté la victoire , tenoient
les paffages formez. On croit que cette V ille
eft la première que les* Tûtes ayent pris en
Europe fous AmuratT.' l ’an 13 6 3 . On la (.voit
dans le deffein que j ’ay copiéd’ après Monfieur
Waftjau,. parce que je n’eus pas letems d’en
faire moy-même le crayon. Afin de garantir
les V aille aux dès accidents qui leur, peuvent
arriver- pendant la nuit & dans la’ tempcte ,
ort vo it là deux PhÉfès qu’on entretient fort
commodément de l’argent que tous lès V a if-
féaux qui: paffent font obligez de donner, (a)
Vis -à -v is de Gallipoli', fur la C ô te d ’Afie,.
à l’entrée de la Mer Blanche 5 eft la V ille
de Lampfaque , fi fameufe dans l’ antiqui-
;;;^ï-,''v::; t BJ3V
( «t ) Gallipoli eft dans la
Romanie > près du Détroit
qui porte fon nom, & qu’on
nomme plus fou vent les
bouches des DardanelleSj.
elle- eft aiïez grande ôebien
peuplée 3 avec un vieux !
Château & un Arfenal. Cet-. |
té Ville eft à trois lieues de
là Mer de Marmora , &
vis-à-vis lespCôtes de i’Afie,
dont elle nj’eft éloignée que
de cinq ou fixmilles.- C’eft-
là que le Bacha de la Mer
fait ordinairement fa réft-
dehee», ,