Tahara IX.
rZ&4 V O Y A G JB • À U : L E V A N "T ^
Foient pas mieux que. de fortir fous prétextée
d’alleraux Bains.Ils faveur ménager ces,Bains
avec tant d’adreffe , que fans entrer dans la.
cuiline & fans, fen tir.Ia,fumée..du pot , ils to n s
fouv.ent befoin que d’un feuLfeu pour chauffer
c’eiEà-dire, l ’étuve, & pour àp*-
prêtër à manger. Etifâomme ces appartements
font d’uàe grande utilité, dans les bonnes mai*«
fons, on en trouve prefque chez toutes le s
perfonnes rieEes..
Les Mahqmetans font fi attacEez a la net~
te té du corps,,, que craignants que. le paflagc
des exnrements-3.0u.des; impuretez doiit lana*r
ture fe.décEarge-ne lesfaliffe ,.ils ne fe coru-
.tentent pas de fe fai ce bien-lave r t o ut e Lapeatt
dans le;Bain .ordinaire ,mais ils font encore
obligez ide netxoy.er tous iesiconduits, par où
là, nature fatisfait à fes necéilitez, 8c cela:au»
tant de fois qu’ils fe déchargent des relies, de :
la derniere caébion des aliments. Iis ont donc
prefque toujoursÏEmbnl^yc ’eft-à- direÉ le p;e?*
rit. co que mar à fav main.,, pour laver les parties
du corps d’où il eft farti quelque ordure.-,.
&ilnjpja^ien de plus divertilant que de v o k
un Turc qui. a quelque, cours de ventre ou
quelque trop, grande chaleur d'urine i,il ne lui
faut pour lors.point d’autre occupation, par-
-çe qu’ika alfez de quoi employer fo.n te ms &.
exercer fes mains. IE ne: lavent ce que c’eifc
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que de fe fer v i t d’éponge J & ce fer oit un crime
irrémüEEle que de fe fervir de papier pour
eec effet* parce qu’il pourrait y avoir quel-,
qu’une deslettres qui fervent a former lemom
de.Dieu y qui peutmtre même y feroit écrit.
î^our cette ra-ifon le papier ell en grande
vénération cEezles MaEomeransÿils ne l ’em-
p loy en r point à de vilsufages v .& ils ne fau--
roient fouffrir qu’on marche dbffûsi. Quand
ils. en trouvent un morceau dans la rue , ils
le lè v en t, ils leb a ifent 8c ils le mettent ref-
pectueufement dans quelque tro u de là mm-
raille. Ce grand re fp e é t, qu’ils ont pour le
papier,jvientrdans doute de celui qu’ils ont.
pouâl’ Alcaran;>lorfqn ils le portent.,,ou qu’ils
i e cEangenr de place , i k né le ifdnr jamais
de fc en dre plus bas que leur ceinture.: Peut-
être cela, v ien t-il auffi de la veneration qu’ils
mut pour les gens de lettres qui font chez eux
en trèsfgrande eftime;.
Cette, pureté,, quieff lï religieufemenrrei^
<20mmandee,apbligé les Architectes Mahometans*
a b â tir , endivers endroits de la Ville,,
j&p artic ulie r emen t au to ut des Mofqu ées, des
iieux: de commodité, qu’ils appellent en leur
langue Adophana<y- c’ eh> à -di r e ,. lieux* de pudeur y
d’où vientcette inj ure ^commune parmieux,.
cAdepbis ( impudent3pms honneur. ) Ces aiféments
.finit fort:propres t ear outre le foin que chacune