V o Y À G E A t f t Ë V A Kf T j |
AfaVremole eft' un fameux- Monafteré-
Créés fitue environ a une demi-lieue du bord
de la Mer , tous- les ans une fois il s’y rend
des milliers de familles de Grecs cjui y vont'
par dévotion » ce qui nlempeche pas pourtant
qu’ils n’en reviennent y vres pour la-plupart**
de quoi ils ne manquent pas-là d’occafion
parce qu’il y a. tout autour de très-beaux vi—
gnobles'y pu il croît d’excellent vin , que
ées^bons Peres vendent aux allants Se aux Ye*r
nants,. v.; y
Les: Grecs y portent beaucoup d argent ^
pour- faire dire des Me des-pour l’ame de leur#
parents m de leurs amis, dont on marqUe enp-
fuite les noms dans un certain Livre. Ce Mo-r
naftçre, qui eft garde ordinairement-par cenc
E c ci e fi a ft 1 q u e's qu’îls appellent Caloÿers | a.
une très-belle vue fur la Mer Noire, Si fuf 1^
Canal qui s’étend vers Conftantinople
A nrain droite, <£Ânà©ôdiepfâun^.e-
Mineure, fbnt' Scutdù3 qui eft un Village ou
-Bourg aufti grand & plus peuplé que Haerlem,
©n les Voyageurs de Pèrfepaftent ayppy !pùr^’
Caravanes ; Cojcongiouk^ ( qui n’eft prèfque-
peuplc que de Juifs, qui viennent tous' les-
jours exercer leur commerce à Cônfiantino--
ple )* Stauros , SingilbjVi- Coula , autrement y
Idbakçbeft, Candilbakchefi, Efambiffar d! Anatoliep
( Château qui eft fitue toücvis-à-vis de. celui
d’Ëu-
1 N Ë G Y P T E s J Y* R I E j 6 l 8 l
'^’Europe ) Ghiol^ovii, Tchiboukii, ' Jngh^Uçbix>yt s
Onkjarsk,elobi y Beictiï , SMourotiny St foro , qui s’ap-
pelloit autrefois TLumim.
Vis-à-vis du Rojefier, où étoit la Colomne de
Pompée v eft un Bourg du eojté- de l’Europe fur
le bord de la Mer, quijs’iappelle F ^a n -y ^n y
Te m arque/une Tour raifo nn ablemen t hautp,
qui fert deTgre pour éclairer la nuit ^ x V-aif-
féauxÿ car cette Mer eft -fort dangersufe, &:
il ne fé paffe point-d’.année qtfeljejn’en donne.
.de triftes marques > à caüle de quoi aufli les
.G-r e çs, 1’ o n t-app©! 1 ée M m rothalafjk u q [p ft-à,- <di r-e
Mer Noire'? ayant accoutumé jà-emplp^er ce
mot y NmJfêoÿfà- exprimer les- choies-,trilles
èc malbeureufes ou-peut-être aufti àcaufe de
la quantité ;de ngagps obfcurs qu’on y voit
plfus que, par tout- ailleurs, <^ar au refte l’eau
-de cette Me,r n’eft pas plus noire que (çelle
des autres Mers. Mais fort fouvent il s’y éle-*
•ve de furieufes tempêçes , & cpla.^Tiibite^
ment, qu’il eft impoftible de les éviter, que(r
que précaution que l’on prenne. Il arrive
-meme quelquefois que dansleplus.heau tems
du monde on eri jpftlùrpris ^
& comme cette Mer n’eft pas fort large., &
qu’elle eft : d’ailleurs coupée .de traver| par
plufieurs çou-rants, qui fontjeaufez par les
.eaux du Danube, du Borifthcne., du. T a nais,
de plufieurs autres Rivières moins confidé-
' râbles
Fare fu*
iuae Tour.