0 0 V o Y A GE AU Le VAN T, - ’
)} eft pas permis de demeurer dans la ville.1
Ces dehors ou Fauxbpurgs font plus grand*
que la v ille meme.On y v o it pluheurs beaux
Jardins, où il y a beaucoup d’Orangers,dont
les fruits ne le cedent a aucuns autres , n i
„ pour rôdeur ni pouf le goût.
3) Les Femmes Grecques ont icy la même
i,, curioiîté à l’égard des étrangers , qu ejel’ay
„ déjà remarqué en parlant de celles de Stan,
„ .c h ic , . . ' . - ■ •
L’Ifle comprend en tout ffx Bourgs. C e lu y
qui eft le plus près de la v ille s’appelle Cafal
Nova y comme qui diroit le Bourg-neuf. Les
noms des autres fo n t , S. fanargieryS. Nafiaifia,
Bakjtmale, Thepoeria, &c Triauda, Ce dernier eft au
pied d’une montagne où l’on prétend qu a cte
l ’ancienne v i l le , comme les gens du pais mer
l ’ affûtèrent, 8t à huit milles d Italie de la v ille
ff’à prelent. A coté de ce B ou rg , fur le bord de
la M e r , on v o it encore quelques vieux morceaux
des murailles ; mais comment cela fe
p e u t - il accorder avec la fituation du F ° rt *
£c avec l’.endroit où. étoit autrefois le Co-
lofle ? C ’eft ce que. je ne faurois comprend
dre. là $t ■ : - •- |
Cette Ifle avoit autrefois quatre V ille s qui
la rendoient confidérable , Lyndus, Camyrus ,
falijfus,, & Rhodes. Les murailles de la première
ont été rafées a St il n’en eft rien refte qu un
petit
e n E g Y p t e , S ÿ r i e , & c . f f *
petit Fort, autour duquel demeurent plufîeurs
Grecs qui font tous gen^ de Marine. On ne
v o it aufli de Camyrus & de Jaliflus j que les
fondements de leurs remparts. Au haut de la
mon tagne, du côté du M id y , a dix-huit cents
brades delà v ille ,on rencontre une montagne
que les Soldats de Sultan Soliman II. éieve-
rent en une nuit l ’an 1512.. par le moyen de
laquelle cet Empereur, avec mille galeres qui
lui fervoîen t comme de Pon t, & qu’ il avoit
fa it venir pour c e t effet de l ’Orient de Nato-
lie * fe rendit maître de la v i l le , parce qu’é-**
tant plus é le v é , il laeommandoit & la pouvo
ir battre aifément. Tout auprès de ce tte
montagne on en vo it une autre qui fû t é le v é e
de la même maniéré j elles fafen t faites toutes
deux dans Tefpace de vingt-quatre heures.
On eftime que ce tte derniere n’eft éloignée
de la v ille que de q u a tr e -v in g t braA
Les.
Dans une Plaine qui eft hors de la v ille l
on v o it deux fois la femaine, le Mardy &c le
.Vendredy, les Turcs s’exercer à la lut te dans
une lice qui eft deftinée à cet e x e r c ic e -, où les
lutteurs qui font nuds , excepté un caleçon ,
fe renverfent les uns fur les autres avec beaucoup
d’adreffe. Comme il eff permis à qui veut
de s*y trou v e r , on y vo it quelquefois quarante
ou cinquante lutteurs en mème-tems. Ce