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lui qui demeure le vainqueur va à la ronde fô
prefen te r à tous 1 es;fpeçtateurs qui lui donnent
chacun félon fa libéralité >. quelques Afp res ^
dont les trois font enyiron un foi. Celiiy qui
a l’infpedHon &c qui eft 1 arbitre d.e.çet exercice
, eft une p e r fonni qui n ’y a jamais été-
vaincue. 8c qui palfe aufli pour le Maitre ôt le
Ghef de. toasi les autres. U ne me refte n i a i^
tenant qu’à prefeiitet; le plan de cette Ville ,
à ceux qui lilep.t cette relation ; j eus bea.u-1
coup de peine X h d e f f i n e r / i j ’y^avpis
été ..furpris , il m’en auroit pet|tÿj|tre; coûte Jà
vie i les ju r e s s’im ag in an ts. ordinairement
que lors, que .les Francs, p ren n en t le plan dé
quelques-unes de leurs Places, ç eft pour en
donner cbnnoijTance a leurs ennetnis. Ainft
le premier crayon que j ’eri tiray ne. fut que
fur de petits morceaux de.papier, que je r a f
femblay dans la fuite lorfqùe je fus embar j
que. Dans cette figure on voit à la lettre K.
|a porte de la ville; par?où l’on y a au Port des
Galères. La.Tour à la lettre L. & le Ghateau,
S. Ange ou lé D iamant,qu’on appeUoit çy-de-
v an t S. Hérmus , à la Lettre M. Le Pprt eft
comme un baflin ; pour en donner une idée
plus dîftinéfe, j ’en ay reprefenté icy, tqute la
yuë 3 à: le regarder comme de dehors, Séj ay,
marqué l’endroit où étoit le Colofte ou la St.%-
tuë du Soleil, dont l’un des pieds é toit ou eft
fe T? E G Y P T E ; S Y R I E > $ 5 3
la lettre O. & l ’autre à; la lettre P. (a )
. Après avoir parié jufqu’icy d elà v ille & de
r i fie
il ; (4) Pour donner une idée
plus complette de l’Ifle &
de la ville de Rhodes , je
•crois qu’il eft à propos de
joindre icy quelques remarques
fur îes Antiquitéz &
iur fori étatprefént. . L ’ifle
de Rhodes eft fur la Côte
Méridionale de la Natolié
& de la Province à’^iidineU
l i } qui é toit autrefois Lÿcie
& une partie de là Carie ;
dont elle ri’eft féparée que
par un Canal dé huit ou dix
lieues de large. Cette partie
de la Mer Méditerranée
pu elle eftfitueé, s’appelloit
autrefois la Mer de Carpa-
tie i aujoürd’huy de Sçar-
pdnta. L’ifle peut avoir environ
cent trente milles de
tour; l’air y eft affezpur, &
le terroir lëroit allez fer tile
fans la négligence des
Turcs qui en font les Mai-
tres#, &qui le lâiffent prêt
pue inculte. L ’ifle de Rhodes
a changé plufieurs fois
ide nom , fuivant les differentes
Coloiiiesqui s’y font
établies ; Pline /. 5. ch. 31.
dit qu’elle a été appellee
Tom. I.
Opbiujè t sîflerie , iÆtrée \
Trinacrie, Corymbie, Voecejfà,
■ dtabire , Macar/e, & Qîoejjai
Les trois principales Villes
de cette Ifle étoient, fui-
vant tous les Géographes
anciens , Zyniè, Camire ,fa-
life ,fur la fituation defquel-
les Ptolémée s’eft trompé ;
carStrabonles place mieux;
favoir, Lynde au Sud-Eft de
l’ifle ; Camire à. l’Occident,
falife àU Septentrion. Dio*
dore de Sicile affure que ces
trois Villes doivent leur origine
à Tlepolême fils d’Her-
cule. Mais Strabori, fondé
fur un vers d’Homere,croit
qu’elles furen t b âties par
les trois Eliades, qui defeen-
doient d’Apollon & qui
donnèrent leur nom à ces
trois Villes. Enfin , la ville
de Rhodes bâtie à l ’Orient
de l’Ifle, au tems de la guerre
du Peloponefe, fi nous
en croyons Strabon , devint
bien-tôt la Capitale de
de toute l’Ifle. Son Port,
fes fuperhes édifices , &
tous les autres ornements
qu’on y ajoute , effacèrent
A a a a