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en bâteau, à commencer du PortdifcSerraii|
ôc â finir vers les fept Tours.* '
La V ille fait un t r ia n g le , deux des cotez
duquel font le long de l ’eau , où les plus*
grands Vailleauxpeuyent charger ôc d écharf
ger leurs marchandifes*
Elle, excelle en belles Mofquéesou Eglifes*
entre,!«fque 11 es la pins remarquable eft celle
l Sophie, qu’on appelle S*6. Sophie > bâtie^par l’Empereur
Juftin 3 Ôc depuis augmentée 6c enrichi®
par Juftinien. Elle fut dédiée à la Sageffe E)i-'
v in e , Ôc pour cela plie fut appellée $||| So.-;
pbie 3 nom que lui ont làifle les Turcs depuis-
qu’ils fe font rendus maîtres de Conftanti.no-
p le ; Certè E g l i le f qui par-dehors' e ft quar-;
r é e , mais ronde par-dedans 3 mér-iteroit e lle
feule qu’on fît le vo y a g e de Conftantinople
pour l’aller vo ir . Elle a-un dôme qu rn’ a pas-
fon pareil en tout le monde * il eft à peu près
de la figure de celui de l ’Eglife de la Rotonde
qui eft â Rome 3. mais il eft incomparablement
plus grand. Sa longueur eft de cent
v in g t-n eu f pas , fa largeur de quatre-vingt-
c in q , ôc fa hauteur d’ autant de brades 3 comme
je l’ay oiii dire plus d’une fois à un A n -
- g lo is qui demeur e â Conft an tinop le 3 ôc qui
y eft marié. C ’eft un homme de près de fo i-
xante-dix ans 3 qui ayant été pris en fa jeu ne
fie , ôc fait efclave paries Turcs 3 a embraf*
‘ * H É G Y V T fi J $ Y R ï E' f '0 % %.%-y
m leur Religion* II exerce la M éd e c in e , 6c
en cette qualité i l a le r v i vingt; ans dans k
Serrail.
Dans l ’intérieur de ce fuperbe édifice ré-
gne.une galerie,, qui en fa it le to u r , ôc qui
eft foutenuë de foixante - deux, colomnes, en
deux rangs,. Sur cette galerie il y en a.une
autre foâtenùë par ces colomnes, far lefquel-
les .il y en a foixante-deux autres , mais plus
^petites , qui fervent à porter la couverture
ëù tout ce vafte édifice. L ’on croit que .du
tems que.cette Eg.l.ife app.artenoit aux Chrétiens^
cette gaierie{ étoit pour k s ferftmgf,
On y vo it encore quelques reftes de Mofaj-
que dont cette Eglife étoit embellie, prefque
par tout i & entre; autres on dit qu’aux quâ-
tre coins ou la voûte fe joint 3 on vo it les quatre
animaux dont il eft parlé dans l ’Apoea-
lypfe. Les Turcs leur ont ôté la tête ôç ont
eonfervé le refte du corps, ïjs o n t fa it lem ê -
me traitement a une Image de N o tre -S e ig
n eu r ,.q u ’on v o i t au-deftus de la p o r te^ e
l ’E g life , à 1a- maniéré des Grecs., affis fur un
Trône V la main êlevqe »■ Sc ies- deux doigts
étendus, comme voulânt' donner là bénêdi-
^ l°n a.une perfonne qu’on voitprofternée à
feis pieds le vifage en terre. AuprèsIdu T rô -
né. eft la V ie rg e 1 M a r ie , ôc de toutes ces figures
le vifag e en eft gâtç. Au - delffis du
Trône