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«donc reçu cet ay^s s'embarqua auffi-tot^ fjfc
partit fanscque penCoBBe l ’,en pâêêmpc-che**
emportant a re c foi -tout ce iqu l ip u t , &.s’en
aJlajdroir à X ig our n e © à ;il js ’ é ta b li t . il.y étoit
encore dans m tems que j ’y demeumis
y ant à la manière des Tunes,, a v e c fe s dôme-'
ftiques qui lé-toMnt ious des L fc lare s Turcs,,
tant fbdE co ch e r que lès laquais » &; meme il
avait queLques femmes efcîaves de iaimeme
Nation, Au refte c ’étoit à d e ffe in , ôc pour
faire dépit aux*Turcs * qu’il avoir .ce^/gens-
là à ion fervAee, AuiH depuis Ce temsifilr'
n ’o n t - ils point eu d’autres Fermiers de la
Douane que des Turcs * ôc ilsàâtiren t ce For r
pour empêcher qu’aucun Vaiffeaune pût for^
tir duHayxe fans montrer un Tefcmé pu a cq u it
de laD p ü an e , Ôc fans faine y o k qu’i l a fatis-r
fa it le Fermier.
.Ainfi tous les VaiCeaüx ion r ohlige^ dd
paffer auprès de ce Fort., parce, qu’ affez.près
de-ia l ’eau *eil baffe > 8c ne permet pas aux
Vaideaux de paffer plus lo in , ace q u i par las
même, raifort ferme aux ennemis l’entrée du
Gxsdphe.
Lors qu’on eft hors de la mer , & qu on a
paffe le F o r t , on entre dans le Golphe, d ou
l’on fa it vo ile à Smyrne. A mefure qu’on
avance on vo it des deux co te z de ce Golphe
des
ffe§§ I f e 't 'p i e y^s t je t # f "érc. «y
des Montagnes- extrêmement hautes, 8à dés
bois fort- agréables., O-n-eflrîme q-ue;ee Havre
a bien h-uitt lie ue s de tou-r.
Le Fort do*m nau« avons parlé n’eft qtr’ trjj
cfaartd d é murailles environné- d’un petit fof-
fé. Toute1 fà force ne e ew ilïe que dans fort
Canon-. Hors des* murailles5 -dta Fort, on Toit
une p ièce de canonser traor direairement g r e ffe
, où un- homme pourroitr entrer emfebaif-
fant> Un jour que je me trouvai par hafard
fur le bord de nôtre Commandant , on tira
pl'ufieurs coups de cette pièce avec des boulets
de pierre d’une grofléur extraordinaire}
ils en avoient auparavant fait avertir nôtre
Gommandaitt, asftns qu il fU retiirer fon V a iffeau
à jfpm des cotez pour p révenk les in-
conyénientS' q u ien pourroient arriver. Mais
nôitfê Çanoirfea: ayant: y u la, dilpofition de
ceffee pièce , jugea; que cela n’etoit pas ne-
c.effaire , outre qué nos; gens de marine dou-
toient que le: boulet put venir jufqu’à nôtre.
Y aiffeau, Cepend an t, lots qu’on eut fa it une
décharge , le boulet que nous pûmes affez
bien apperçevoir à caufe de fa groffeur , ôc
que nous entendîmes gronder , vola bien
avant dans la m e r , où nous le vîmes bondir
deux ou trois fo is , frifant aufli loin fur l ’eau
jpar-dçlà notre Y aiffeau que nous étions éloi-
I ij gnez