Jvlilazzo.
48 V o Y-AG É Â U 1 1 V A N T J-i ;!
: On d it 3 aufüjèt de ce t embraiement, que
Ceux qui paflen t aupr es ente ri dént i dê§- h ur-
lements • e ff ro y a b le s c e qui fait que les per?*
Tonnes qui font un peu crédules, s'imaginent
que là bouche de l ’Êrifér.eft au fommet dq
cette Montagne. MaisflesNatutalifles tieri^»
lient pour certain que c e { hurlement oumu-*
giffement rie .Vient point d'autfé, choie; jque
de I4 violence dés, vents , qui viennent de
tous les cotez fe;. rendre dans les câvirez que
là m e r ’y a faite s, de qui y étant arrêtez; avec
^iolénçe , caüfedt çe bruit effroyable, [a) ;r
• Pharg de"
JVlç^ne,
A midy h ous jo ign îm e s -lq S iç ile , de nous
touchâmes la pointe de.Milàzzo|^lefoir nous
nous trouvâmes fous le Pha^e de M éfïïrie, Ou
nions Jettames' l ’ ancre d w Ie détroit à quatorze
braffçs d’eau. Ce paffage eft fort danT
gèreux.â caufe de. fon peu de largeur i cariés
deux pointes de* la terre, fqrmë Sç 4e l’Ifle,;
feinblent .s’ approcher, l’une-4 ç l’autre' de fè
vouloir toucher^ Aulfi fut-cce un grand.bonr
heür de ce qu’en jettànt Pancre quelques-uns
de nos Vaiffe.aux ne s’entçe-heurtérent point,
• S
; C’ëftlàns douté ce j les Vents renfermez,
qui à doïmé ôcbâfibïi à la -
F able, qui difoit qué fc^étoit I ®*f vafi0’Rex &oltts *ntro
là qu%oiédt. :lês'Fôr^S>dè f
Vulcaiîi , & qui fié dire-a j Im^,ri0 ^ eipit ac vinenSl & cttue/e
Virgile qu’Eole y tenoit (
É G Y P T E ? S y r i e ? ( # Ç *
(De que nous eûmes aufti-bien, de la peine i
. é v ite r .
C ’eft dans cèJË)étroit que font les Rochers
de Scylle de de C h a ryb d e , qui ont autrefois
tarit "fourni de rilatierie * âux Poëtés“, pardÿ
qu’ aneienneme nt ce iPétrqit é toit eftimqtrés*
dangereux, $e cplébre par les naufrages qui
$’y fai loi en t,
- Scylle eft un Rocher au bord d e là m e r ,
yis-à-yis du Phare. - Charybde lui eft direéte-
trient oppofé, de eft vers le Port, de Meflîhe.'
Il n’y a rien à craindre , JS ce ri’eft lors que
le s courants venant â s’entre-heurter, font
quelquefois tourner ies Vaiffeaux de les coii-
Jent à fonds. Mais il eft hors de doute qu’autrefois
ie .danger y a été bien plus grand , â
caufe qu’on n’entendoit pas ,lî bien la n a v igation
, de que ies Vaiffeaux n’étant pas II
forts qu’on les fait â prefent , iis- ne pou-
yoien t pas féïîfter lorig^-jtqms à la viblcrice:
des vagues. Qn dit que le plus grand danger
teft . ail m ilieu , lequel on râçke aufîî toujours
d éviter. Mais pour dire là vérité- , le dang
e r eft grand par tout, de h Port même n en
;eft pas exempt. V irg ile en fait une deferi-
Çtion , qui reprefente.bien la frayeur dont
étoient lailîs ceux qui avoient paftc par .cet
en d ro it, c ’eft au dé fort Ené.ïde,, où il fait
dire àÈnée,
Tom. I.
Scylle 8c
Charybde.
G Dex