M V oyage au L e v ant ; r
qui n ’étoit point chargée. J ’entray à la prière
du Commandantdansla Çhalouppe, avec
le iviweenant en ch e f, Les Grecs quiôtoient
dans cette Polacre difoient q n lih | i’a voient
achefçe des François , & q u il* étaient de
j0hi<H ^H.^-fut ^ei|©:-çeliçheç peu de te ms
apres que nausdunies arrivez à Smytné.
| Pçndant lefo jou rq u e nous fîmes à( Mico^
ne j je tâchai de m’ informer de quelque $
Prêtres Grecs, fi je ne pourrois point reçou^
v re r quelques Antiquite z par leur moyen, Et
m’étant adreffé à l ’un d’eu x , il me dit qu’il
avo it caché en terre à Délos une Statue qu’il
gardait depuis quatre ans, & il ajouta que
fi j ’ avois envie de l’aller voir., & de mener-
avec moi du monde de nôtre V aifleau pour
la déterrer, i l me conduiroit fur Le lieu où
elle étoit, J-en allai auiîi - tôt informer le
Commandant, j e pris donc quelques! mate|:
lots avec m o i, & je trquvai que c’é ta it une
Statue 4e femme un peu moins grande que
nature, Ç ’étoit un bas r e lie f , fur une grandq
p ie r re , d’une allez bonne main], maisèU
Je étoit un peu gâtée en quelques endroits,;
isfous çonyinmes du prix ? & nous l’:aehera-ç
mes pour nôtre Comtouudant qui la vpulut
porter en Hollande. Nous la iaiifâmes l a ,
après l’avoir tirée hors de terre , à deflejn dq
Ja faire bien - tôç enfuite porter dans nôtre
£h a*
E N E g Y P T f , : ; $ Y R I E , &C. 6 y
Çhalouppe. Cependant ,. .tandis que, nous
nous en étions allez ,-il.y vin t des gens avec
1# Ghalouppe du Capitaine Théodore
burg , qui étoit un de . ceux qui aUoient à
§myrnc* Ces gens ayant trony-e:nôtre Statuef
comme nous l ’avions laiJple,, êt s’imaginant.,
avoir fait une heureufe rencontre fq mirent
en devoir de la porter fur le bord de la
mer pour la.mettre enfuite, fur leur Vaiffèau,
Les, nôtres i leur refoes. trouvèrent ceux-ci
dan® c e t e x e r c ic e fo n q u o in ô tc e sL ieu ten an t
leur fit ci^nnokreifordne; qu’iL a v e i t du Commandant
\ mats * fans;y avoir égard ils y o e t
lurent porter la Statue d leur bo.rd ,; ô£ nôtre
Lieutenant jfot fi fimple que de le leur p e r m
e ttre , quoi qu’il lui fût? aifé de les enempê-
çher, Le Commandant; fo r t , mal «Satisfait,
envoya incontinent au Capitaine du Vaif-
f e a u ;p o u r le prier de rendre la Stat.uë , &
pour lui reprefenter que l ’ayant achetée,; e lle
lui apparteno.it. Le Capitaine répondit que
fes gens l ’avoient trouvée , & qu’il préten-
doit la garder. • ,
Aufii-tôt 1 e Commancientyrerivoya, avec
ordre de dire au Capitaine que -s’i l ine l ’en
vôuloit pasftctoire;, il foi Onvoyeraicd fon
bord le Prêtre môme de qui il l’avoir«iche-
teô , avec des témoins: Istil étoit ne,çeifaire ,
qu’en touccas: il VQuloit qu’on la lui rendit
»
Démêlé en«
tr e l e Commandant
Mifine Ôc le
P ilo te , au
iu} et d’une
Sta tue.