ï©4 V o y a g e " au L e v an t jr *
gj tôt du côté de fa fou rc e , & qu’il embroüiL
, , le tellement fon chemin qu’a peine peut?
*„ on reccnnoître fcp cours •} -de même Déda?
,, le exerçant ion adrefle dans laftruéture du
„ Labyrinthe , y fit. tant de chemins, entre?
>, lacez le s uns dans les autres > qu’il penfa
?i s’y perdre lui-même , 8c que lors qu'il fut
?3 au m ilieu , à peine put-il revenir à l ’eritrée^
„ tant il ç to it ailé de s’y égarer.
L ’eau de ce fleu v e eft fort belle -, 8c foti
cours eft fi paifiblë, qu’à peine peut-on remar?
quer de quel côté il v a , excepté dans les deux
branches qui font vers fon embouchure, 8c
par lefqueMes il fe décharge dans la mer. O»
y o it aufii du même endroit la mer , 8c le pais
de S c io , qu’on conte qui n’en eft éloigné que
de quatre liçuës. Je defiinai çett£ vûë du haut
de laP r ifo n de $. P au l, afin de mieux repre-*
{enter le cours de cette r iv ie r é , dont O vide
fait l’agréable defcription que nous venons
de rapporter. Cette vue eft reprçfentée dans
la taille-douce que je joins ich
N om retournâmes par le. même chemin à
JLphefe, après avoir pleinement fatisfait no?,
tre curiofité, en vifitant toutes ces ruines 8çr
tous ces reftes d’ Antiquite z * qui font vo ir
qu’elle a été la pompe & la magnijjcence de
V ille autrefois fi célébré. A prefent toup
E N; "È d Y P T ï i S Y. R I E ÿ V05
e 11 Cou vert, de myrrhes, & delentifquesfau^
vag'es. On y rencontre aufii plufieurs grenadiers,
dont je eeüillis quelques grenades pour,
me rafraîchir. r
Quand nous fûmes de retour à Ephele, j ’y
trè iïv ay en cô le une Tombe; fur laquelle il v
avoir quelquealetttes Grecques, 8c quatre petits
enfansenbas r e lie f c om m e on les voit
dans, la figure. î
i m§& la v ille d’Ephefe, dont on voit
>ci la peripp&iyp la plus avantageüfe.
Nous y découvrîmes encore plufieurs Sta-,
tues de marhré enfeveli.es en terre.} mais avec
rant denégligenCe que les pieds de quelques^
unes lorr oient dehors. J ’enflé bien voulu en dé-
terrer quelqu’une pendan t la nuit, &; laporter
a Smyrne en cachette > mais je ne pus trouver
perlonne qui m ’aidât même .poux de l ’argent,
parce qù ils.craignaient qu’on ne nous épiât,
D Eph.éfe on va à Scala Nova, que les 3Tur.cs>
..appellënt lïJltdesOy-.
fa u x . Comme j e r i y a y point été moi-même,:- I
J a y appris de ceux qui y font a lle z , que cet-.:
V ille eft dans la Terre-ferme, mais
'W m y * *u-deyanjt une petite Ifle dans H
quelle on voit une Tour quatrée^qui fert.com-
me de Fort. On dxt .quîil y a eu autrefois une
' onb c Citadelle qui cbuvroit une langue
de terre hpmmé Miliot > fur laquelle il
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Autres A a -
tiquitez à
Ephefe. '
Scala No