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le io in des .fruits , l ’autre celui des g ra in s , un
autre celui des troupeaux, & ainfi du refte de
ç_e qui appartient au Couvent > ils fe fervent
pour ces emplois; de raide; d e s ,N o v ic e s , qui
pendant leur N o v ic ia t fervent douvent à la
Campagne. , com me pour le s. aç e où t ura e r à la
méditation & à la retraite fp ir itu e lle , à. quoi
pourtant ils n’ont pas beaucoup d inclinationj
& à quoi ils ne s’ attachent gué.res, non plus
qu i r étude ,; ce qui eft caufe que tous c e sC ^
k jm font extrêmement g-roifîe«| & ign o-
Xants> Et a peine en trouvera-c on u n , meme
dans les Cloîtres les plus .confrdérables qui entende
unpeule teXte-Gceç, dans lequej pour*-
tant font écrites toutes ieurxPdef£S& tout le
refte de leur fervice., ei sw b riitfp
La néceffité où font les Cdoy&rs , de ouldr
ve r eux-mêmes^ leurs te r re s , les. oblige d a-
vo ir quantité de Freres,. £c il n y .aptefquepas
un Çloîjtre où.il n'y en ait du moins autant que
de Moines, € e s ; Freres-laics f a f f w prefquo
toute .la journée aux champs > & ne retour-»
nent point à la maifon. avattt le loir ? lonG
qu’ils y font arrivez , il faut que malgré la fatigue.
que leur a caufés leur t ra v a il, ils afli-
ftent a une longue P r ie re , & qu’ils faffent
beaucoup de génuflexions qu’ils.appellent Ne-,
taniai y c’eft-à-dire , inclinations jufqu’ i ter-}
re ; enCuite de quoi ils fç çoji.tentent-d wn fou^
1 per
K y E g y p t e î, S y k i e % & c .
per fort léger*- & fe vont repofer de ieurlafli-
tilde fur un lit qui n’eft pas plus mollet qu’une
table dehors ,.en attendant que ( les Matines
étant finies;.|ie jour q u i commence à paroitre
les rappelle à leur travail accoutumé.
Sur tous ces R e lig ie u x , il y a des Provinciaux,
ou Vilkeurs , qui font fort differents de
ceux qui, font cette fon&ion parmi les Moine»
d’Europe car ceux-ci ne vont vifîter les Mo*
m aller es de leurs Provinces,quepour entendre
les plaintes des Moines , & pour réformer
quelques abus qui po.urroie.nt s’y être gliflèz %
au lieu que les autres, qui font connus fous le
nom d’Exaréi, ne vilitent les Cloîtres qui font
de leui dépendance.,;que. pour en tiier. d e l’a ri
gemt que le P a tri arche exige;d*eux:.,
Ailnh -Ges pmvres. C^/a^ifrx ont beau tra*
v a i l le r f â i r e T u ë r leurs Freres-laies, 4l.s o n t
tou^jours, bien d e la peine fÈ amaffer quelquè
chqfe;ij;ifl3itpQurflaCômmunancé^e.n générai
fort pour eu x enp a r ticu lie r -, parce que le Pa*
triàrche leur envoyé fouvent ces Vilîteurs?
pour les décharger de ce qu’iJs ont de meilleur,.
Mais nonob lian t routes ces Taxes’ que lés;
Moines Grecs fo n t oblig e z de payer, il ne la if-
£é pasrd y avoir encore en Turquie des C o u -
vents bien r e n t e z , & meme des Moines afféz'
riches pour entreprendre comme on pa rle
vulga%