5ï& 6 V o y a g e , a u- L e v a n*t : ~
d’une autre forte de vo ile plu^s agréable j n-om^
me Kirkjé. , Mais , au lieu de c.eluy-cy., elles
portent en h y ve r une efpéçe.de vefte ou de»
manteau de drap avec une.fourrure.- Celles-«.
çy font bien plus é t r o i t e s & les manches
qui en font fort ferrées , leur viennent julV.
qu’ au poignet,- Les perfonnes riches les dou+
blent de S amour ou Marte Z ib e lin e , quieff un&
fourrure qui leur c o u t e.-. beau c p üp. On y en
v o it qui reviennent ju fq u à trois ou quatre;
cents écus. ,Tout cet ajuftepnent eft fort agréa*»
4 ® &c £ commode. àvêtir> qu’il ne faut qu’un*
moment pour fe p a re r , comme il èft aifé de;
le juger par la defcription que je viens d’eri,
faire-C^f- _ ' La»
*3 (a)'L’Auteur dëVôit a joute
rquelquédiflinÊtiôn dans
les habillements des Turcs, ;
dont la maniéré de £e v-êtir.,
n ’eft pas fi uniforme qu’il le
prétehcf r c a r , lans parler
'des au très différences qui fe
rencontrent -, par rapport
aux états & aux- ceremonies
f on "fait que les Ejfen-
dis ou gens deLoÿ-, portent
fur leur vefte, au.lieu de Fe-
ndge une robe qui traîne
juiqu’à . terre , & dont la
couleur ,eft arbitraire. Mais
pour bien juger 4e toutes .»
; çes differentes maniérés
dont les Tûrc’s- s’habillent
füivant leur état & conditio
n , il- fautijettor les y eu*;
fur les Eftampes.gravées du
Cabinet de M. de Ferripl,
cy-devant Ambaîfaaeuf & la
Porte. On peut remarquer -
aufli dans VHift..{le l’/tatfre»
fent.de VEmpire OttjQf&mn di
M. Itieauf ÿ plüfteuts" diffe- •
rences confidérâbles, entre'’
les habit-s des Bofiangis, des
Eunuques, desHozaqui,de$t
Agiamoglans», des Imams *.
des Derv-is, des Santons ,&k
plufieurs autres ; on y trou*-.
ve. jnême to dans.rhahiil^
en;# ( ? Ÿ P fE y 4**
* La màniere de s’habiller des Juifs elt lamé* Habits de»
lhe que celle des Turcs,.lin on quéJa couleui ^tuls‘
qu’% pdrtcnü eft le - v io le t , & que-leur ha*
bit de deffus doit être noir. Mais, la coëffure _
de leurs femmes eft fort differente dé celle dei
femmes Turques ^ comme.on apu le voir dans
les Portraits que j ’e n ay don né.
Comme- les moeurs & lés coutumes des Côutumë
Tures!fpnt-;fott differentes des nôtres en plu- pégaîd"^
fieurs' chofes ,j ilsTe rafent les cheveux,: & ils; cheveux &
portent: labarbe & la mouftache fort longues,; de la barbe*
ce qui les fait-for teffimer ; ôç l ’on ne fçauroit
faire un plus grand affront d un Turc que de
le prendre par la barbe-, fût-ce même pour le
fyaifer ,• ce qui eff une efpece de c iv ilité par*
mi e;itx.> Autant que nous trouvons étrange det
. l? s vo ir aveeleurs-grandes barbesy autant leur -
paroiffons-nous excraordinaires avec nos che*
veu* longs & nos perruques, qu’ils appellent
d§s nids à Diables. Ils laiflent pourtant un
toupet de cheveux fur la tete>pour la» raifon
que nous avons déjà dicev
Quand ilsïfaluëht y fis.rie fe décôuvrènd Leu/ma^
|o*ifft.k tÇte, parce que c ’eft par. elle;,.- & par ^ rre de fai
leur barbe, qu’ils jurent i lsf fe contentent d e .
• ' mettre
men.t des Dames du Serrai!,
en‘ mafhtéàü qui leur pend
âir les épaulés, comme nos
manteaux longs' , & unë
platine fur là tête, dont nô^
tre Auteur- ne parle pas.'.