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s’enpâlTer fans foire tort àdeûrs affaires Js^ea1
vont chercher compagnie 5 fit paflerit le tems
à ne rien faire. ' *
Le cri des Muëfinsn’eftpas lon g à Conftan-
tin ople . Ils me difent tiëri- autre çhofe que
AlU H'ecbcr, çe q u ’ils répètent plufieurffbiî^
•en tournant autour des galeries ou petites ba-
iuftres dés Minarets;, apres-quoiils finilfent,
en criant Ahià èlfélui • d’eft-a.-afirè^-lïtenest doHcd.
la Priere, je <%>ous en avertis. Quoique ces inots
foient Arabes ^-ils ne la.ilTént pas d’être en
ufage & entendus de tout le monde parmi les.
T u r c s . : • ' JJ "5 ;;'j - J • ' .7
Les Prières font d’ordinaire fort fimples,
principalement dans les petites Mofquées ; &
aux jours ordinairesf mais pendant le Rama-,
dan, & aux jouts de remarque, elles font bien
étudiées, ' : V ' 7' 7 " ' ; 7 ’
Les Muëfins * & e eu x qui lesaccompagnent
fur les Minarets 'pour crier ayèc
quelquefois une efpece dé eonéèrt qui ri èlt
pas defagréable aux oreilles des Turcs 3 principalement
quand cesCrieurs s’ affemblent fur
les Minarets de quelque Mofquee confidera-
ble, comme celle de Sultan A c h m é t , qui èft
bâtie dans {Hippodrome, ou lieu de la coût le
des chevaux. C e tté Mofqüéè a fix de ces Ml-
narets , & à chacun d’eux trois g a le r ie s , qui
font remplies aux jours des grandes Fêtes de
*■ ■' 7 ‘ ces,
E N -E -GiiY P TE l S Y RIE 7 b f# x 73
-&es. zelez Mufulmans, quicriants tousenfem-
ble fort haut. Ôt de tons differents,, font une
fÿmphonie qui eft bien capable de plaire; aux
oreilles -des_ Mahometans * mais que les Chretien
s-me tro uverpient pasagr cable,
Moniteur Grelot rapporte fur ce fujet une
avanture où l ’imprudence: &. la jeunefle eurent
la plus grande part , & dont la fin fut
pour tant fo r t tragique. L o r s , d it - il, q u e j’é-
ÆOrhd Condantinople il a r r iy a qu’urifour de
{Bairam , ou de Pâques des Ottomans , pendant
que les Muëfins faifoient un te l co n c e r t, un
foiine Grec C h ré tien ;,q u i pauyçfit. avo ir dfo
ou douze ans, palfant par-devant la Mofquee«
,(& ne prenant aucunplailîr âçe c r i des Turcs,
-comm en ça à le cpn t refaire , fa it qu’ il voulût
*s’en moquer ou qu’il.ne fçût pas-cn quel dan-
:ger il fe mettoit. Quelques Mahometans qui
^venaient à la Mofc|uéeqntendant;cela le p r irent
j èc comme ç ’efoit un e n fa n t , ils.tâchèren
t d e l ’a ttire r par car elfes &c par • prefenfs
Jk embrafTer leur Religion;mais,yoyants.qu’il
n e f e laiiToit pointebranler 9 ils crûrent qu’ils
poutroient faire par la fo r c e ce qirils n’a-
woient pu obtenir par leurs prefents & par
rieurs carelïes, 8c ils le mirentenptifon. Après
quelques jours on recommença a le folliçite r ,
mais ils m’entirerent que des r.éponfes toutes
aoppoféesd l ’efp.érance qu’ils aypient eûë -, ce
Tjürn. L | M m jeune