Heures de
ïa P r ie r e .
c h e z . le s
Turcs...
rï%% Voyage âu- Levait*;.- $
dans la taille?-dauce. Les.murailles par-dè^
dans font toutes unies & polies fans aucun-
ornement & à l’un des cotez on y vo it .écrit
le nom de Dietif. Il y a aulîi urie ce r1aine mài**-
que *, vers laquelle on fè doit tourner.quand;
on prie*, elle eft du coté du Midy ; pour màr-^
quer le lieu od efl 1 à V ille de 1 a M e cqu e , qui;
êft iïtuée au Midy à l'eur égard. . On a. auiïi.
dans ces Mofquées une Chaire où monte tous;-
les Vendredis celui qui doit prêcher , .& qu’ ils •
appellent Imam.
Tous les Turcs font obligez-*, /autant que.
les aïfaires le leur perrnettent, de Venir cinq*
fois le .jour à la Mofquée pour y faire . leurs -
Prietes* Là première fois* ë’eft dès le poinrdu-
jo u r , lâ fécondédniidy , la-trôihéme.d, quà^ -
tre heures düffôar , la,qüatriéme lorfqueile-
loleil fe couche , 6c la cinquiéihe.environ^
minuit, i
Le Vèndredy ,q u î e ll Comme nous l’ayons ;;
d it , leur jour du repos , ils ont unedïxiéme,.
Meutei de Prières, outre les cinq quemoûs ye*^
nonS'de marquer? i-ê’efl: le, matin -à n eu f heu-^
res. Ils y affilient tous :, & lors qu’ils ea.re--
viennent ,r i f leur éll permis d’ouvrir leurs
boutiques'& d’âller à leur travail ; mais ceux :
qui peuvent bien s en p a lie r , aiment mieux
employer le tems à ne rien faire à v o ir leurs ;
amis^c’e ftceq u ils appellent un jour d’ÀffembUe. ,
Lorfque.'
m Ë G Y P T E , S Y R I :E V . & c j- '<** m
Iiorfque l ’heure d’aller à la Priere approche,,
le, Mue^in monte fur une* de ces T o u r s , dont
nous avons - parlée >. portant avec, foy une
Clepfydre ou horloge de fable-, outre qu’il fe
régLo aulîi au|Cadram„. & /l^dl crie de- tonte?"
fa fo r c e .,„ en 3p. bouchant les oreilles avec lest
d o ig ts , qu’il e£t tems.de venir à laPriere,énv.
tre-mêlaat à ce cri quelques p a ro le s i l ’honneur
de.Dieu &c d é ieu r Prophète, M ahomet. -
Ce la ie fait en même-tems fur autant deTours
qu’il y a de Mofquéesk ôc cela des quatre cd*
tez fuccéïEvement ,i commençant au M id y ,,
& finiflant. au Couchant, j car on n’a point
l ’ufage- des. Cloches'en quelque endroit que-
c e fo it de 1 a-Turqui e pj
ï! y a,des. Fontaines auprès de toutes ces
Mofquées „ parce que les Mahometans font
obligez par leur Loy de fe laver &. de fe purifier
avant que- d’en tre r dans l ’Eglife. La-
dévotion qu’ils, font paroître dans ,-ces lieux:
qu’ils tiennencpour S aints, eft afficrément digne
d’admiration i car quoi q u ’il puifle, arri-
ver y*iis ne>fe. tournent jamais ni. d’un coté-
ni d’âutre pour voir ce qui fe pafle, & feitien- -
n e n t »o û j o u r s d an s u n e gr a n de ,a 11 e n t i ô n. On *
ne.les voit, non plus jamais parler enfemble,,
&n s’occuper à quelque caufe qui ; n’ait point :
de-rapport au fervice de Dieu. On en trouve
très..- peu; parmi- eux- qui n’affiflent tous : les
jpurs î
D é v o tio n
des Turcs. -