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Le, z 6, au matin nous palïames entreCles p
îflis Pahafî Sc Stromboli. . O n
«Punè <ie fes Montagnesqué
fort le Volcan dont parle
l ’Auteur. Je ne dois pas oublier
de dire ici qu’elle eft
line des Ifles Lipares où Eof
lienôes dans la dier de Sicile.
Ces Ifles font âu nombre
de fept, entre la Sicile
& l ’Italie j du côte du Promontoire
de Pélore ainfi
que Dipdore de Sicile, Stra-
bon & Plihe lé difenf. Ho-*
«ïefe ne parle que d’une de
des Ifles,qu’il appelle Eoliéy
à caufe qu’Eoie en étoit
PLoy; niais depuis le tems de
Ce Poëtê, elles"’ont fou tés
été appellées1, tantôt Vulça*
niesjtantôf Eoliennes.C’efl
le même Epie quiÿ'régnoit,
lors qu*Ülyfle ,y aborda. Ce
Prince étoit fagé & prudent
, & reçevoit bien les
étrangers. Il ne manquoit
pas fur-tout de leur donner
de bóns “avis touchant les
dangers de la Navigation,
Comme on Paprend deDio-
dorede Sicile. Il s^apliquoit
fur - tout - à obfef ver les
Vents, fur l ’infpeétion de
la fumée qui fortoit des
yolcaps de quelques-unes
de Cps, ïfîes, ainfi que Pli-*
ne l ’a remarqué | ôc'par la
longue expérience 'qu’iPert
âvoit faite, il prédiloit am
fez jufte quel vent dévoie
fouflei'; pendant quelques
jbufs/ Et c’efl: fur celai
qu’efl: fondée la Fabfé, qui
a fait regarder ce 1 Prince
eqmm|f^ Dieu des Vents,
î L ’avanture d’Ulÿiïeàcefq-
jeteft toute fîrbplè; ilavoif
confulté Èole ÿ & cbidme il
ne fuivit pas apparemment:
fesçonfeils, Scqu’il demeura
plus long-tems dans ces
; ïtiers qu’il ne falloit , Je’
vent changea, & une fu-*
rieufe tempête s’étant éïe-*
vée i il le vit à deux doigts’
de fa perte. Homere à écrit
cet accident dune maniéré
Poétique, en difant qu’Eoie
avoir donné .à ce Héros
les y ents enfermez dans
une peàü de Bouc, & que
fes Compagnons, qui crûrent
que cYétoit un trefor,
l ’ayant déliée, Iqs Vents en
étoient fortis avec impé-
tuoflté &avoient excité une
furieufe tempête*