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profonde 6c fo r t longue j .qui conduifoit dans
une chambre où les anciens Egyptiens pnter~
roient
quelque façoh véternek j |
en quoy onpeut dire qu’ils *
fadoient plus de dépenfe & !
montroient plus de magnificence
quedans.le:ur Palaisj;
qu’ils* rie Tëgardbient. quje !
comme dés demeurés pafla-
geres>ainfi que le remarque
Diodore. Comme le baume
j continue nôtre Auteur
, fer voit à rendre les
•corps incorruptibles; ,• ils
. s’efforçoient de dreffer des ;
Monuments qui puffent diï- !
rer auffi long-tems que ces I
corps embaumézj sbce fut!
par cette raifon que les Rois j
de Thébes bâtirent, félon
Diodore de Sicile > ;ces fo-
t perbés Monuments; qui ont I
bravé tant de Sieéles. Upa- j
roît,dit cemêmeHiftorien,
par les Commentaires Sacrez
des Egyptiens, qu’on
en comptoit quaranterfe.pt,!
mais il n’en reftoit plus que-
dix-fept au tems de Ptole-
méeLagus. Ces Tombeaux
que vit Strabon proche dé
Syene, dans la partie fupé-
rieure de l’Egypte, avoierît
. été bâtis pour cette même
En. Long - tems après 1er
régne des premiers Rpis de
Thébes i ceux de Memphis
étants devenus les makr;e;S,
& ay ants;.la même croyance
fur da r éfide n ce des âmes auprès
de leurs corps, il ne
faut, point douter que., çe
n’ait pté -lè, véritable motif
qui les penta à
perbes Pyramides, quffont
•encore aujourd’huy l’admiration
• de l ’y ;nivers..s. Les
Egyptiens de muindr%fon-
dition j au lieu-de .Pyramides
, firent creufer pour
leurs Tombe-auXïCeS'Caves,
qu’on y décpüyre tous fus
jours en fi grande quantité,
St dans lefquellesqn|rqîyc
tant de Momies. Si l’on
vient: à chercher la raifon
de la figure qu’ils ont don-
. née aux Pyramides ; je crois
qu’ils-j jes ont bâties dç. la
forte , parce que de toutes
les figures qu’on peut donner
aux édifices »»pplle-1| eft
la plus durable ; le haut ne
chargeantppintlebas,comme
il arriye aux.autrès ; St
la pluye , qui ruine ordiê
n É ^ Y . f T E ^ ' S y r i e , ^ %%$
io ien t les corps de ceux pour qui les Pyramides
avoient ctp faites. Et que la radianqui fait
qu’on
été lar plus ancienne idolâtrie
fiairement les mtres bâti- 1
ments , ne pouvant point
leur nuire , parce qu’elle ne . g
s’y arrête pas. -, Peut-être ,
aufE qu’ils ont voulu repre-,
fenter par-là quelques-qn's.’
de leurs Dieux ; car on lait :
qu’en ce tems - là les Egy- j
ptiensjStfes àuttes peuples, «j
,les reprefçntoient pan des j
Colomnês ôt. -des. Gbélif- j
ues. Ainfi nous voyons !
ans Ciemerit Alexandrin,
que Callirhoé Prêtrefle de |j
t Junon, mit au haut de la fi- |
gure de fa DéefTe des Coq- ;|
tpnnes, ôt des Guirlandes y J
•C’eft-à-dire , Comme l’a e,x- u
pliqué .Scaliger dans fon .
E ufebe, au haut de l’image j
de fa Ôéeffejçar ence tems- ;
là les Statues des Dieinc â-
; voient la fi gure de Colom-
fies ôt d’Ôbélifques. Paufa-
nias dit que dans la ville de
Corinthe , fupter MeUçty#s \
étoit reprefenté . par uffe
Pyramide, ôt Diane par une
Colomne. C’eft là-defTus
que Clement Alexandrin
appuyé faconjeéiure, ldrs
• qu’il veut prouver que ç’a
; ce qui s’accorderait
alfez bien avec, ï’antiquité
de ées bâtiments dont nous
parlons icy. Ainfi , avant
que Part de tailler les Statues
eut été trouvé,fes hommes
dreffoient des Colom-
nesôt les adoroient comme
l ’Image de leurs Dieux. Tes
autres, dations ; ont quelquefois
imité ces outrages
des Egyptiens, ôt ont dref-
fédes Pyramides pçur leurs
Sepulchres. Torique ;\Ser-
.vius explique ce paifage dé .
Virgile, ^
F mi ingemrnonttftib-alts
Régis. pçrctnhi;
. re bftfttUtt
mÈMÛL aurentis4 opacaqtte
ilice tettum. =
ïl dit qu’ançiennemeiit
les perfonnes de condition
fe faifoient enterrer fous
des Jkoritàgh^Tôc qu’i!^ ôr-
donnoient qu’on drefïatfur
leurs Sepulchres des Çq-
lomnes Ôt des Pyramides.
Mais après tout on n’en
u