ÿ f ç r - V o y a g e a o L e v a n t ; #
pas récotinoître Nôtre-Seigneur pour le Fils
de Dieu , & 'qu’ils débitent de lui „beaucoup
de rêve r ie s, on peut dire qu’ ils ont pour lui
une très-grande v én é ra tion , aulïi-bien que
pour la Vierge, Marie , ôc s’ils entendoieno
quelqu’un en parler avec irrévérence , ils le
puniroient auffi févéxement que s’il avoit mal
parlé de Mahomet.
Prophètes ~ Ils^croyent auffi à tous les Prophètes, poui?
& Legifla- Jes.tombeaux defquelsils ont une grande j e voyez
de meration. Mais ils cxoyent qu-if y en a qua-
Dieu au tre entr’eux que Dieu a en vo ye z au monde
d’une façon particulière , dont le premier a>
été Moi f i , qu’ ils appellent Miffah , entre les*
mains de qui la Loy de Dieu fut.mife>8e que
n’ ayanr jpas été bien ohfèxvée * D reuényoy^
un autre Prophète qui fut David, auquel i l
donna un pouvoir égal à celui qu’avoit eu le
premie r, & lui commanda d’é crire les PJeaky
mes : Mais voyant que la malice des-hommes-
eroifloitrde jour en jour , & qu ils ne fe met-f
toient pas en peine'de l ’oéfèrvation.de fes*
Loix & de fes Commandements, il leur envo
y a un troiïléme Prophète,. nommé fe[fe ou
fejùs j avec une Loy plus douce, & qui pro<-
pofoit le falùt à tous les hommes 5 fçavoix,/
l’Evangile. Maïs comme celui-ci n’eut pas un
meilleur fort que les.autres, a caufe q.ue les.
hommes é toient eDdurcis.au m a l, ôs.de.venus.
E N- £ G Y P T E ; S Y R I E ‘, • &C. 3 9 7
plus méchants encore qu’ils n’étoient auparavant
, Dieu leur envoya un quatrième
Prophète > fçavoir , Mahomet à rêvé tu de la
même authorité que les autres, ôt qui apport
t a au monde 1' Alcoran.
' Les Turcs eroyent aulS qu’il y a un Paradis
& un Enfer ; mais ils débitent des chofes ridicules
de la félicité du premier,' {a ) comme
ils
( a ) éâns entrer icÿ dans
Aucun détail Tur un article
où .Mahomet paraît n’avoir
confulté que l’empire des
fens Sc les plaifirs les plus
groffiers ; il y a da'ns la Religion
des Tur’cs deux articles
de Foy fur1 le Paradis »
l ’un 3 que les femmes n’y
auront aucune part, & que
Dieu aura foin d’y en créer j
d’âütrëspo'ui? là félicité dés
Mufulmans 5 delà vient que.
les Mahometans ne regardent
’leurs femmes que
comme leurs efclaves, -uniquement
dëllihéés à ïêilrs
plailjrs Vcq. que peut produire
furl’efprit & le coeür
du fexecet article de l ’Àl-
cof an.» fe comprend aile z i
fans qu’il foit befoin d’en
rien dire' icy. Le' fécond
Point j dont je veux parler ,
elltire de \d,Zuna, célébré
<bomméritàIre de. PÂlcô-
ran, dans lequel il eft rapporté
que les âmes > après
la Réparation des corpsne
font pas, incontinent defti-
nées à' la gloire'dü Paradis,
rhars qu’dlés : fiiivèrit( le
corps-dans le tombeau, &
demeurent là jufqu’àu jour
du Jugement imiyerfel, a
la compagnie’dé'feuirs bons
Arfgés g’r qifdësP cb'm;blent
de confolation >; pendant
que celles des réprouvez y
font tourmentées, ainfi que-
je rapporté dans -une
autre remarqué ,’ée qui ne
doit s’entendre que dès a-
mes dés Mululmans ; car
celles, des Prpphqtès, fui-
yànt l’Aîcoran , jpüifjeht
d’abord. ap#èé; la mprt'dë là
vue de.Diëué & celles dès
Martyrs/ont logées dans le
gofièf de certains oifeaiac
Paradis
Ettfer.,