9>4 V o y a g e â o L e v a n t ;
iouffrit pj e fus tellement £aifi' "de crainte '&
de fraïeur,que je ne fçavois prefque comment
je poùrrois a lle z - tôt rejoindre ma compagnie
, nia peur etpit peur - être augmentée,
parce que j ’étois quafi feu l, n’ ayant avec moi
qu'Une personne qui me fui voit,
. Ce bas r e lie f dont j ’ai M # eft maçonné
de trois pièces de marbre, ayec une telle dif-
pofipion , qu’on peut^aifement vo ir que cès
pierres ont été tirées d’un ancien Tombeau,
JLllçs n’ont pu être fi bien jo in te s , qu’on ne
remarque fans peine qu’elles ont ét:e prife$
d’une fculpture , qui tant aux; cotez qu’au-?,
devant é toit enrichie de bas reliefs ?
La première de çes pierres ou tombes re-?
prefente une Bacchanale j la fécondé un homV
me qui eft tombé de cheval ôc qui eft mort?
auprès duquel eft une autre perlonne vétuë
d’une robe de Sénateur, •&: qui porte fa main
à !fa tête pour marquer le deüil qu’il a du trifte
accident qui vient d’arriver j & la troifiéme^
un corps mort étendu , qu’jl femble qu oq
y e iiille porter en terre. <
Aqueduc. Entre le Château & la Montagne qui eft â
l ’O r ie n t , on vo it deux Aqueducs , dont les’
pilliers qui les foutiennent font encore pref-r
que en leur en tie r5 mais on vo it bien a 1 arrangement
des pierres qui font des figures-irv
régulière s, $c où il parojt dés lettres mifés a?
f^bqufs.
ê Nt E g y p t e , S y r i e ;• & c .
fpbqurs, que ni les Aqueducs ni le Château
ne font pas du tems des anciens Ephefiens.
. Ce qui me parut de plus remarquable , ce ,
fut le grand circuit qu’ocçupoit autrefois le.
Temple de D ia n e , bâti au pied d’une grande
Montagne dans une .Plaine qui la fépare en
deux. L on voit;ençore ic i beaucoup d’autres
ruinés , entre lefquellps on reconn-oît fort
bien les reftes d un Cirque ou Amphithéâtre
ou fe donnok Je fpe$aç]e des Combats j un,
'peu plus loin on vo it ceux d’un autre Amphithéâtre
dont il y a encore quelque morceau
de murailles de bout;, elles font bâties â l ’an-
tiq u e , de grandes pierres de taille/
Au refte dans le rond, du coté du Cirque,le
refte du bâtiment fitué contre le penchant de
la Montagne a été.comblé ppur égaler le terrain.
On dit que les Ecoles étoiën't dans cet
en d ro it, ce qu’il feroi-t a lle z difficile dp prouver
, parce que tout eft tellement ruiné qu’on
U’y fauroit remarquer: aucun ordre, & que ce
qui refte encore aujourd’huy , ne,confifte que
dans le defquelles
on a pris les pierres pour les emporte
ra Conftantinople.
Entre le Cirque & l’Amphithéâtre on vo it
un grand P ortait, qu’on cro-it être un refte de
1 ancien Temple de Diane , l ’une des fept
Merveilles du M onde, où le fcclerat Eroftrate
Cïrqtré&
Amphittfitatr,
e.-
K-efies du,
Temple de
Diane.
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