e n E g y p t e ; S y r i e , e^c. 50?
mes voyages. J’euffe bien voulu encore eli'f
trer plus avant dans le pais, & j ’eus un fenff-
ble regret de ce qu'il en falloir partir fi-toc :
mais'mes camarades.ne voulurent pas s’engager
plus avant dans- un quartier dont la mé*
ehanceèe desliâbiÈânts ne nous étoit pas inconnue.
s
En-retournant y nous trouvâmes encore plu-
fieürs morceaux d’Antiquitez,dont je deUînay
quelques-uns qu’on Voit-icyv $
En e ffe t, la euriofîté m’a fou vent fait entreprendre
des chofés dont je n’envifageois
pas a-ffez bien le danger, &; l’envie que j ’avois
de viff ter lês reftes de Troyenous aurok coû^
té fort cher, lî nous euffions fait quelque mauvaise
rencontre, mais parbonheunnous n eyî»
mes pas unr feul homme. Cependant la peur
nous faifit tellement à nôtre re tou r , que nous
arrivâmes au bord dé la mer pleins de fueur /
ôc que nous rentrâmes-bien v ite dans la bar**
que , mettant en meme * tems la volLe au
y en t.
Nous aurions été encore bien plus fâchez;
qu’il nous fût arrivé quelque mauvaife rem*
contre, fi nous euffions fçû a lors, comme nous
l ’avons apris depuis par quelques S a v a n ts *.
que tout ce que l’on Voit aujourd’huy dans ce
lieu lâ , n’eft point apurement de l’ancienne
T r o y e , mais les relies de ce que les Romains
y o n t