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! Trône eft forrr^
de Colombe; Les T u r c sm ’y ont point ton *
ché , nonplus qu’au Tombeau de l’Empereur
-Conftantin , pour lequel ils ont -$$- grandi
rvefpe(ft(< - fM p Qi^jrm
; Sous cette magnifîque Mofquce , que l ’on
peut trayerfer avec une petite barque , '(’ ce
qui néanmoins n ’eft pas permis aux Chrétiens
) l’on compte j üîqü’ a quarante-une no-
iomnes qui iont drelTéés dans l’eau. Il y a
aufli n euf citernes qui font toutes fermées* a
la referme 4 ’une qui eft toujours ouv erte , 6s
dont l ’eau fert tant a boire qu’à n e tto y e :r les
lampes & les autres utenciles de la Mofquée
q u i le rvent au cul té de s M ah orné t ans.
C e s lampesy qui font de verre'* aulîi-bîen
que lés oeufs d’autruche, qui y font entre-mê^
le z d ’elpace en e lp a c e , font d’ordinaire 1©
principal ornement des Mofqtiées. (a)
* C e t
,{<t) On voit la figure d’un
de les oeufs d’autruche ,Ôc
l ’artifice avec lequel ils font
fufpendus,dans le.troifiéme
Voyage de Mr Paul Lucas.
C’eft-là le fèul ornement
qui le trouve dans les Mof-
quéçs j les Turcs ayant bri-
fé les Statues qui étoient
dans les Égides des Chrétiens
, qu’ils ont converties
en Mofquées 6c ëifleÿé toutes
les Images, dont le culte
leur eft deffendu par l’Âl-
| coran j ôc les Tupes afturenc
que ces représentations de
figures humaines demande-,
ront au jour du jugement
i leurs âmes à ,ceux qui les
I auront faites. Qri ne voit
! fur les murailles des Moi?
I quées que quelques mot?
E N; :E g V v t e ï S y r i e , & c. n 7
C e t Ang lois dont; j^ay p a rlé | & q u im e v e -
ûoit fouvent v iljte r lorfque je demeurois d,
JSWR flu j ' ; U daiaÂrâbës
qüi Marquent les
^tributs de Dieu-J; comme
cc.ux-'ci-^//nj un Dieu,
Mahomet eft fin Pro-
^ -rfy * H***
fMjft cùnnûweled grandeur.r
d* Diku<ÿ\Sec- A un bout1
de la Mol’qujé® , ■ du côté
du Midy 3left une Niche
ou fe met l’Iman fa gauche
S5 éleVeÜii Pùpitte furlequel
ëft pofé le' Livre qüicon-
tient 1/Qftiçe~. qü.’on .récite
lés Vendredis fe 6c Vis-à^vis
un lieu deftiné pour placer
les -Parvis qui répondent à
i'Imân j ou qui lilént l’Âl-
coran. Qirand les Turcs entrent
dans les Molquées ,.
après s’ètre; lavez- 6c- dé-
chaiiftèz,. comme le remarque
Corneille le Bcùyn i ils
lèvent fies yeux en hautv
portant lçs: mains à- leur '
Turbaii, 6c- font une inclination
du côté de la Niche «J
puis baillant la vûë, ils vont
& mettre fcgenoux , 6c bai-
fenttroisfpisla ter-re.Lorf
que 1 Iman qommence la
Triere* .il§ on| tous lés yeux
tournez vers lui , font pluiféurs
ificlmatibris , ôérëcî^'
tent tout bais leurs Oraifons
avec beaucoup de mojdeftie.,
Lorfque les Hymnes de
l’Ôifice font finies, ils met-'
tent les mains à la ceinturei
fë baillent jüfqü’à-t'etre > &
répetteiit à haute voix ôc à*
plufieurs reprifes>cës mots,*
Jfibun Mla V çrèft - à- dire ,-
mbiiDieu aïe z pitié de nous'; ;
6c redoublants ëïifuite leurs
profternations, > Us promut*-
çent fort vite ces- trois
■ mots ,- Illah, Iila 3 ^[llach-,, *
qpi font les noms qu’ils don-
nent à ce Souverâin Elire.
j|s font ces inclinations, ôc
d.ifent ëes mots avec tant de-
vivacité 6c tant de mbuve- •
Mënt, qu’ils en> écumen#
quelquefois , 6c tbMbertt. à-
ferre, en difant Hou. Enfin
ils te rmînentleurs Prier
res en-criant A » , ^4mmt
& fe retirent enfuite dans
la même modeftie avec la?
quelle ils étbieüti entrez.
Les Prierês des Mahqme-
tans, dit le Solitaire Turc ^
fontaccompagnéeède differents
mouvements ,donv
f l i i r l