Porto Palermo.
*5-3© 'V O Y A G E -AB L E V A- M Y y :
vorable , nous fûm e s ob 1 i ge z de demeurer ic y
jufqu’au u . quenous levâmes l ’ancredamait
à trois heures <>- & nous nous remîmes; en Mer
par un vent Sud-Eft : mais dès que nous fû.mes
•vers le Cap de Çalbernoyde v en t du Sud.re*-
«commençadfoufler j ce qui tte nous>émpêchâ
pas cependant de continuer notre-route , dans
Tefpétance que nous avions de palier entre les
Illes de Spalmadori Sc de Chio i mars comme
nos efforts ifurent inutiles;, nous fûmes?eon**
tra in ts , après- bien des-tetardéments:, de f.e>
... lâcher au p aïs de Galberna à quatre heures,
après-midy, où nous mouillâmes;^ porto Païen-
mo} que lés Grecs appellent Garitlima % â qiiar
torze braffes d’eau». 1 1
•G’eft un Port très-beau & très-agréable, i l
ell rond & tout environné de montagnes.
Nbus n’ y fûmes pas long-:tems en repos.* car
environ deux heures avant que. le Soleil ,fe
cou ch ât, nous apper eûmes deux-vaiffèaux âur
deffus de iapointe Septentrionale de.Chio qui
venoient à nous en tournoyant ? comme nous
jugeâmes par leur manoeuvre qu en’é to it dés
Corfaires, nous nous tinmes prêts pour nous
deffendre de dedans de P a r t , & nous en.voy.â-
mes des fentinèlles armez fur la m on tagn e ,
de peur de quelque furpr.ife.. Mais ces deux:
vaiffeaux allèrent en louvoyant vers je Cap,
marque qu’ils youloient entrer dans le Golpne
E { E G Y- P TÆ , S Y 1 I 5 ,• & C . j 3 I
de Smyrne -3 &c alqfs nousrjugeâmes que ce
* pouvoir être les deux vaille aux qu’on attendait
"de Rotterdam.
A peine étions-nous revenus de la peur que
nous avions eue , que nous tombâmes tout-
d’un-coupdans une nuit obfcure par un vent
prageux, ce. qui fut eaufe que nôtre Capitaine
nomméMiehaclhvoulantcourirverslaprouc,
pour, voir fi les cables des ancres étoient en
bon é ta t, rencontra par malheur une écoutille
qu lé to it ouverte, p ar q ù i l tomba auflirt.ôt
en bas, &c fa chute fut fi rude, qu à peine trou-
va^t-on en lui des marques.de vie. On le fit
mettre fur le left dans.l ’endroit où il .étoit
tombéi id avoit une j ambe roinpuë & plufieurs
autres bleffûres, &-il n y avoit perfonne qui
pût le foul age r , ni qui eût quelque çonnoif-
fance de la Médecine,deforte qu’il fallut qu’il
attendît aveebien de 1’impatience un Chirurr
gien qu’il ne pouvoir ie%èrer de trouver que
dans i ’Ifîe de Chio.
Ce Ç api t ai ne M ichaqli, qui é to it né â;.Na-
pqli deRomanie,étoit âgé d’environ cinquante
ans/iç’é to it un homme d’expérience de
mérite , -& qui avoit reçû plus de quarante
bleflùres à la guerre entre les . Turcs & -l.es
l^enitiens ce qui éçoit çaufe.qîie nops prenionsplus
de part âd a d ifg ra e ç qui lui étoit
arrivée. 5
X x x îj Le
.Chute
malheureu-
fe du Capi-
taine Mi.
cHaeli.