Pila« 3
nou rritu re
ordina ire
des Turcs.
' C ‘ îi a ‘ p i T R e x Pf t *
Viande* & breuvages de* Turcs , avec la maniéré dont
üïiàartgent. ^om.ë^sidJedeuirSod^iè^Ceifi^an^Pe^
-- -çntre ^uelejnes moems fos T*iirçs ks mtres3
SI lés Turcs font fomptiieux dans leurs har
bifes, ils ne' le font pas dans leur boire &
dans lé tir manger > |j lé s Ghéetiê ns ont la fi$r *
lié de ruiner le u r fauté par; }e^ éxcès qu ils
font , ce n’eft pas- par-là que le s fumets- du
Grand Seigneur altèrent la lëùf ; Ils fié coiir
tentent de très-peu d e ehofie ? ^ c h a c u n pôïf*
té pour ainfi dire fa cuifînelaYeé -foys de-for7
te que lesEatiifiers & les Traitteurs feroiënt
mal leur compte ayec eux. Leur hottrfiituf é la
plus or din aire eft 4 e Pilau ; qui ed du ri Z'Cuit
■ avec d u bouillon de vo laille oude v ian d e , &
avec du beurre ; faute de boüillon o n d apprête
feulementau beurre 8f à i’euu* j ou y met
auffî âlfez fouyent du lait caillé 5 qu’ils appëir
lent Josrbourt3&quoy ils ajoutent dufafean pour
lui donner d ë la couleur. On y met du înrel
ou du Pekmes 3 qui eft une efpece d’Hydromel?
afin de le rendre doux v enfin on y mêle pinceurs
autres ingrédients pour contenter 1 en v
ie de gens d3un goût aufli bizarre que le leu%
^ V A • 0 ■ T •• ' '■ ' ' ‘ f | Mai«,-
î : -Jf S-Y R I E £ i & C ' '42,f.
Mais la maniéré la plus ordinaire eft d’y je t -
ter , en le fe rv an t, beaucoup de poivre par-
deffus pour en relever le goût.
, - Ceux qui eq ont le moyen y mettent aine
‘Volaille , ou quelque morceau de mouton ou
d eboe u£,q u i y devient extrêmement tendre;
Pius Je Pilau eft épais & fec 3 &c mieux 1 a vian-v
de y cuit.
. dLeur tab le , e ’eft la. t.eïre 3 toùfc.au plus une
petite tab led e bois élevée de terre d’environ
• un pied , atftour de laquelLe ils femettent afifis
les genoux en croix ,>de la maniéré que nos
T ailleurs fe mette n t . L eur <N appe.eft un mo rr,
ceau-rond de miarroquin brun , ,qu’ils appefe
len t Safaïi&ç. au lieu de ferviettevils ont une
longue bande de toile qui.tourne tout autour,
&t qui d’ordinaireieft bleue. .
Lors qu’ils fqntaflis ils difent Bâ »«//<d>,c’eft-
d-dire au nom de Dieu 3 M aufifi tôt ils fe mettent
d,manger.*S’ils ont quelque avant-meM ■* ce
qui n’arrive pas fouvent chez les gens du commun,
on fert le Pi/<*«.le d e rn ie r , comme cela
fe fa it toujours chez les. gens plusaccomniQ-
d e z ,& on le mangeavec des cueilliers de bois.
La-viande fe dépece avëc.les doigts par queJU.
qu’ lia de la compagnie, .ce qui s’obferve fut-
tout à l ’égard des volailles qu’ils font, euirë
avec leur Pilau.-Car pour le boeuf Ôc le mou-,
£on , foi t, qu’i l foit _ rôti ou bouilli s ils te
; %om.I. iM H P f i *