Second
départ de
&h.oies.
$6ç> V Q Y A G E A Ü L E V A N T , '
pari,des expre{fions- pleines d'affééiion , du
bonheur en^mon v o y a g e , & un heureux retour.
Ces .for tes de con verfations £b faifoient
.d’ordinaire en fumant une pipe de tabac 9 &c
eh büvant du ekffl j,qu’ils me prefentoient. toû-
jours fort civilement. En effet , les honnêtes
gen&xl entre eux ont beaucoup d ’eftime pour
lès Chrétiensid’Europe, dont ils louent l ’ef-
prit & la rélolution a entreprendre de voy-a-?
ger pour connoître les païs & lès V ille s , au
lieuquè l ’inclina tion dès Turcs n ’eft pas tour*
,née deiGècôtérlà^ En un mot 9 ces perfônnes
là me firent tant d’amitié ? & prirent tant de
part à ce qui me; r e g a rd o it, que jè ne pus
m’empêcher de leur d ire , à la honte des Qhré*
tiens 3 que peut - être auroient-ils rarement
trouve parmi nous autant d ’atnitie &c d’hoA»
nêtetê que l ’en'reçevois: d’eux?
Le z i . du même mois , à deux heures aprês^;
m id y , npus partiinps pour la féconde fois de
Rhodes par un v p n td eNord-Qüeft, en cçm-
pagnie dès. deux Vaiffeaux que nous avons difc
qui alloient à Alexandrie. Le plus grand des-
dèRx étQit a.ffez mauvais Voilier , dêfprte que
ROUÿ.
Médine, fli l*çn veut voir I braham & .du Tombeau de
plus en détail pe'qui regar- j Mahomet, il.fàüt lire le Lj?
de ee Pèlerinage ,' ladßfcri- vre 4. du troifiéme Voyait
pripii deeçtjçechatobre d’A1- 1 de M* Papi as,
^ L EN; ’ E g y p T ÿ f $ V i t 1 E > 0 C . ; 5<fï
hous lè' Jpouvibns Sfémen t fuivfé avec notre
voilé dngtand mât & nos SivadïèrèsVJLe len-
demain matin , ayant encore le même vent ,
comme le Soleil fe lë v o i t , nôusnoûs trouvâmes
avancez de cent vingt-quatre milles d’Italie
étant alors en p leine mer. Le 2,4. le ven t
nous redevint co n traire , deforte que nous fûmes
%hcorerepôulfé^ du côté de Rhddes, &o
même plus que nous n’étions avancez. La
nuit nous eûmes iin grand ca lm e , jufques-la
que nos voiles nenous’férvoient plus de tien;
nous étions alors, félon nôtre conjëëturë, à
deux cents trente-cinq milles de Rhode s, & à
deux cents trente de Damiette, Le z 5; à-la
pointe du jo u r , le vent redevint bon, & nous'
prîmes nôtre cours vers Damiette : mais fur
lé Toit il s’éleva un tel orage du côté du Siid,
que pendant toute la nuit nous fûmes obligez
de nous lâiffer aller au vent avec nôtre feule
Sivadiere., ôc nous fûmes ainfi portez vers les
Côtes de Barbarie. Alors nous eûmes tout-
d’un-coup un vend Sud - Oüeft qui hqus Rt:
changer de deffein &prëndre nôtre route ve rs:
l ’Ifle de Candie en nous abandonnant à'là Providence
, dans l’efpérance qüënoüspôurrions
g agnerPorto Chrijiiano ; mais quand nousfûmes:
environ au thilieu de là mèr j RoÛ5jeûmë&le‘
vent tdurTà->fait Oûèft. Nous f îm e s t t é - .
forts pour aller en C y p r ë , & ndus vînmes m
Tom. I. ‘ B b b b a v an t,