©gicrip-
<tion de la
fplusgran-
„de des Pyramides.
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'iSoü . V-O Y A- G E . A U, 'L e -VA N T ] ;
nous prîmes le chemin des P-y t amides,-au.travers
d’une grande Plaine unie où il y avoit-
Beaucoup de fleurs de fatfran , &c nous pafla-«
mes le long deplufiéurs villag e s , où nous nous
amufames à tirer,quelques coups de fu/îl,principale
ment fur des pigeons. Après a voir ainû
.marché environ deux heures ôc d em ie , nous
arrivâmes aux: Pyramides que les Arabes appellent
Dgebel Pharaon , & ie s Turcs Pharaon da-
glarjy.i ceft-à-direles.Moritagnes de Pharaon.
Elles paroiflent^ a ies voir de lo in , comme
■ Ci elles croient bâties de petites p ierres, parce
qu’on en eft toujours plus loin qu’on ne s’irna-
.gine j mais quand on vienr auprès, on trouv
e qu.e.c’e fl: taut Je cantraire. On n’en compte
d’ordinaire que tro is , quoy qu’-il y enai t une
quatrième ; mais comme elle eft fort petite
on ne la compte point, Elles font élevées, dans
une Plaine fo r t ftérile; & fablomieufe , où la
vûë s’étend fort loin de tou s ie s cotez. :
Je ne parleray que de la grande, qui eft la
plus con fl dé râble j car comme les deux autres
■' ion t
.leurs écrits , n ’ait pris fon 1 rinthe, s’appelle encore au-
origineen Egypte, d’où ils ; jourd’huy QuelUy Qujerron;
.avoient reçu leurs Fables & les habitants du Fiumme
avec leurs Colonies. Je.dods j difent qu’il eft rempli de
.ajoùter icy que le Palaiis qui | trefors que des? Talifmaas
çft près de ce Lac, & qu’on j empêchent.de,trouver, Hn
croit ^tre l’ancien ;L|by- [
e n E g y p t e ] S y r i e ] < r o ÿ
font fermées &c qu’on n’y fauroit mon ter, on
n ’a rien de particulier à en d ire , je remarque-
ray feulement que la plus -belle de ces deux
n ’eft guéres moins grande que la première,
squi pafle pour la plus grande de toutes î comme
elle l ’eft en e ffet, quoy que quelquesruns
femblent en douter.
Afin de la bien vifiter pat-dedans , nous
fîmes d’abord ô te r, par quelques Arab e s , le
fable qui en bouchoit l ’entrée i car le vent y
en pmifle continuellement avec violence une
Ci grande q u an tité , qu’on ne v o it ordinairement
que le haut de cette ouverture.
Il faut même, avant que de venir à ce tte
p o r te , mon te rfur une petite co llin e , qui eft
v is -à -v is , tout auprès de la Pyramide, &c qui
fans doute s’ y eft élevée du fable que le v en t
y apoufle , & qui ne pouvant être porté plus
fo in , à caufe de la Pyramide qui P a r rê to it,
•s’y eft entafte de la forte ; il faut monter feize
marches avant que d’arriver à l ’entrée dont
je viens de parler. Cette ouverture eft à la hau-î
teur -de la feiziéme marche du côté du Nord,’
Onprétendqti’ autrefoisonlafermoit après y
a vo ir porté le corps mort > & que pour cet effe
t il y avoit une pierre taillée fi ju fte , que
lors qu’on P y avoit remife on ne la pouvoir
idifcerner d’avec les autres pierres ; mais
nu’ un B alfa la fit empörtet .delà, afin qu’on
T m .L H h h h »’eut