Quantité
ds Colombiers
le long
des,, bords
du N il.
»588 V o Y À G E A, U L i V A N Y ,
étive le long des deux bords de laR iv ie re . (dÿ
L’on vo it auffi tout le long du N i l , depuis
Damiett^iufqu’au Caire , une quantité * incroyable
d e ; Colombiers- j iis font bâtis d’e
terre É de ont fa couverture en pointe ^paf^
dedans ils font garnis tout autour dxuiie è£-
pece depots de t er re qùies p ige ons' fon t leurs
nids;: comme 4 l y en a grande quantité
font auffi i ’ boô^ m archéi - î ^ *
Le 19. an mâtin, nouspayâm-es ebacun un
ecu 5 qni] eft un droit que doivent tous des
Francs lapremieprefois kpuhls viennent atiCâir
r e 3 de nous prime s des ane S;- pour nbijs mener
Xikïrf] * iiip ... ' 1 • • 'a l'a.
( a j Le N il, â quelques
lieues du.Caîfe,fe partage
en deux grands brâs, dont1
l ’un va fe jetter dans la Mer
près de Damiette & l’autre
près de Rofette j. tout
l ’efpaèé qüf eft entre deux,
eft eé qu^on âppelloit lé
Delta ,, parce qu’il forme la
figure de cette lettre Grec*
qup. 'Dans les teins de l’inondation
de ce Fleuve
toute cette belle campagne
eft couverte d’eau, excepté
les Villages .qu’on a pour ce- J
la placez lur des 'hàuteiirs', 1
& quand l’eau s’éft retirée^
il y refte encore un trèsgrand
nombre de Canaux^
m'ai? qui’ ùë font pas nâvi-
' gables. C’eft fur les bords de
cés deux grands hras dont je
! viens de parler , que fetroür
ï va cette, quantité prodi,-
gîeufe de ‘Viijages & de
Bourgs dont PAuteut fait
mention , & qui tiennent
aujourd’huy la place de ces.
Villes fameufes dont parlent
les Auteurs anciens »,
parmi lefquêllesé toient-Pé-,
Lufe fe Heracleopohs , Dio fp ohs,
f Bubafke Tanis ,. Mend^s^.
Leontopolis y Sais 3 fïerdnafio~
' H si -Noueraie* J Ôynofolri, 8$
tant d’autres.. :
en Eti-YPTE , S y r i e , & c. 589
a la ville . Iis fçnt fort petits /ma is ils ont
une allure fi v ite qu on en eft etonné. Depuis
Boulac jufqu’au Caire on traverfe une grande
Plaine qui a une bonne demi - heure de
long de qui'eft fort agréable, tant par la grande
quantité d e palmiers* de d’autres arbres
dont elle eft plantée,, que pa rle p adage con-,
tinuel d’une infinité de- per fon nés qui vont ôc
viennent le long de ce chemin.
Quand on entre au Caire , par le Port qui
conduit au jBoulac , on trouve une grande
Place faite en forme de V iv ie r -3 que le N il
remplit dans fes inondations dé ou l ’on feme
du bled quand les eaux fè font retirées, Ainfi
on y fait tour-â-tour la pêche de la moifton.
O n paife fur la levée,U de on vo it les belles
maifons, de cette Place qui ont la plupart des
portiques fous lefquels on peut marcher, à
peu près comme à Boulogne en Italie, f a f
‘ Nous
■\ fa) Pour entendre ce que.
dit icÿ Corneille le Bruyn,
il, faut favoir qu’il y; a-'dans
feiGaire un Canal qu’on ap-
pelleleCW«, Sc qu’on h’oti-
vre, que .qAid ,'^yNib eft
cru » jufqu’à la hauteur de
feize coudées, & cette ouverture
5 §fétant faite avec
beaucoup de foletranité, 8c
en prefence du pacha de de
tous les Grands qui retrouvent
alors d’ans cette Ville,
Peau coule à travers une
grande:.ruë & va fe rendre
enfoite dans le Château du
vieux Caire où eft le'Met
kias, qui eft une. efpeçè de
grand Refer voir quarré,autour
duqUelrégiie une Gai-
ferie , i foûtenuë par. huit
piliiers de marbre blanc |
Arrivée
gatre. »