A ftro lo -
jçues &iPôë-
tes.
V o y a g e â ç L e v a n t #
ftruments , ou bien dans quelques endroits
feulement. Car à Conftantinople , & dans les
grandes v ille s^ je n’^ay pas remarqué qu’on
foit réduit à fe fervir de ces fortes de chofes..
Pour le mal de tê te , ils font une ouverture
à l ’endroit ou ils fen ten tlad ou leu r, & apres
qu’ils en.ont laiiTé couler une certaine quan-*
tité de fa n g , ils rebouchent l’ouverture, en y
appliquant un peu de coton»
Ils le fervent aufîi du feu dans plufieurs oc-
cafions , .& ils l ’appliquent avec une mcche
à la partie qui eft malade -, mais cela n’eft pas
fans d a n g e r , .& plufieurs en ont reçu des in commodité
z confidérables.
Outre l’ctude de la M éde cine, on en trouve
aufli parmi eux qui s’exercent a l ’Aftrolo-
gie mais on vo it rareinent qu’ils s’appli-
. quent
l4) ÜÀuteur entend parler
icy de’rAflrologié judiciaire
y car les Turcs font
ttès-ignorantsdans l’Aftro-
nomie y à laquelle ils ne
s’appliquent point. Le goût
qu’ils ontpour l’Aftrolpgie
judiciaire fait que plufieurs
4’entr’euxtâchent à s’ÿ rendre
habiles, & ilsontbeau-
eojup de Devins de profef-
Bodr Ôn en voit % dit M.
Theveiiot, un grand nombre
dans les rues, aflis fur
un petit tapis , avec quelques
livres autour d’ëuX.
C’eft-là qu’on va les çon-
fulter.,.£t ils, ont trois ma-?
nie res dp deviner. Quand
il s’agit des affaires d e . la
•Guerre ou du Commerce >
ils prennent quatre-flèches,
; qu’ils jdreflent en pointe
Fune contré .ï’autrè , .St les
font tenir'à deux1 perlôn-
nes, puis ils mettent fur un
couffin
EN| Y'ETE # S y-RIE, '& C .
'quent à d’autres.fçiences, & ils fe contentent
de favoir lire ôc écrire. Ou s’ils s’attachent
( é Â la
Couflinune épée nuëdevant
eux , & lifent un certain
Chap. dë-FAlcoran, & alors.
cês-fléches fe remuent durant
quelque-tems, & après
cet emededecombat, files
deux Bêches, qu’ils- nomment
Turques y s^êSteiit fur
celles qu’ils ont appelfées
Chrétiennes .3, e’ell- ime marque
infaillible ' que les
Turcs feront viâorieux i
A’ous jugez- bien, que"; cds
prétendus Devins.sne>font
pas afifez mal habiles pour
donner fouvént l’avantage
à ceux qu’ils .appellent Infi-
delles. Des Turcs ont re-
coumà cette fuperflitieufe
pratique pour toutes leurs
affaires, foit vpyàges, achat
de marchahdiîes^&c. Çetté
manier e^dedevination me
par oit foik ancienne, & elle •
cil toyte femblable à ce qui
eft rapporté dans l’Ecriture
Saintq âu liv. des Rois, où.jl
cft dit que •Nabùchodono- J
fo r , incertaims’iliroit à Je- j
rufalèih ou &’il tournerait j
fes-arnies contré ldRo.y d’E- |
^yipteyTàrfêta dansfle ffyq ]
Tom, l.
min, ayant mèléiesfïé-
chesyiltrouva que’le’ fort
étoit tombé: fur la-ville de
Jerufalem.- Mtfcuit fagittas*
Les Turcs appellent cette
prendre manierede deviner
, faire le ,Livré. La féconde
confifte à prendre au
hazard une poignée, de fèves,
& enfuite^lorfqu’ilsies
ont comptées , dis: prétendent
deviner , fur la vertu
du nombre qui s,’y. trouvé.
La troifiéme enfin fë pratique
avec un . morceau de
bois pxeique quarréj,, mais
tui peu plus long que large#
avec quelques lettres fur lés
cptez, Cé.luy qui confultçjle
. r oule Juif ni?me trois fois ,»
dt à chaque fois on remarque
lafettrè qu’il a amenée,
puis le Devin regarde , dans
un Livre >qui s’appelle Fat*
.QU lé Livre du fqrt,. çe que
veulent dire ces trpis let5-
^tres, enfemble, £çdans lef-
-qyelles .il prétend trouver
4 a réponfe :à la qyeftion
. qu’on jui a.faite. Cette troi
:fiéme manière de devina-
tion reflemble alfez mxfqrts
M mm