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on ne fait que ioüer un petit bateau, 6c l’on
fe fait mettre à terre à cote du Ch â te au , on
de C a rillou , ou en tout tems la ch a fle eft fi
bonne qu’on eft toujours fur d:e-trouver du
-gibier* ;. ■ | : 1i - ■ H; üffi- WWH S i É il - ' **!
; , Quand nous y avons nos V aille aux , qui
d’ordinaire y demeurent environ trois mois,
on y a fouyent pêcher avec la feine 5 6? on
prend quelquefois tant depoiflon ^ qu'on en
pourroit traiter plus de cent perfonpes, Par
ta hiême oççaflan qndefcend à terre , 6c l’on
entre dans un bois aux environs du Château
qui. commande fur l ’eau. Qn y dre lie la ta-;
ble , 6ç on y fer t tout ce qui eft nece flaire
pour un bon repas, $c qu'on a ç u le foin de
porter avec foy. J’y ai quelquefois fait de cerr
pains repas j où il y ayoit plus de vingt-rçinq
perfonnési Qn le r é jo u it là au fon dèscfom-
•.pettesv^ç d'autres imftruments, qui font quel-*
quefois fuivis d’une danfe marine ou de que 14
que autre divertiflement des Matelots -, &ç
pour jouir 4? cette liberté | il n’eft pas neçe^
faire ic i d’ avojr un Janiflaire avec fo i , corn-
pie il faut en avoir dans les autres fndçoit^
de la.Turquie. ;
Les jours des plus grandes Fêtes, les Qrec$
fe donnent anfti lç-pïaifir de s’en aller à la
Çampagne, prenant gy£ç 9UX 4e quoi faire
|)pnp§
bonne ch e re , 6c dans ces oc calions on fe dive
rtit à voir faire aux femmes de cette N ation
mille plaifanteries,
* Qn a tous les j ours de ces fortes ;d’aflem-»
blées entré les; Marchands , 4 çâufe que .ton-^
tes fortes- de vivres. y dont à grand marché.
En un m o t, on peut;dire qu’on, trouve, à Smyr-,
ne tout ce quiipeijt flâterdeslfens;6c rendre
la vie agréable;.
• f Au r e f te a it ta n t que la -maniéré de vivfre
y eftdiverdflanre^hucams’y fe ite ilù a grand
commerce,Æntre lesN%Qeiants,les Ho H an-1
dois;1 qui ne fan t p as les moin dre s:, .-y-- fpnt;
auflhbien que Les Anglais un trêsêgr&ndtha-^
fie* Nos Flo tte sa c com p agn é e s .‘de bons con4
tite de Draps de Hollande, 6c d’autres riches;
marchand ées, & ^ors qiu’qlles y arrivent on
Voit açcourir fur le,bord;de la mer d e s r h ik
liersr de perfonnes, parce qu’une partie des
marchandifes dont ces Vàifteaux. font çhar-
gez font pour le exunpitedes habitants de ce
pais-lâ, tant Turcs que J u ifsA rm é n ie n s 6C:
Grecs,ou qu aù moins on en négocie avec eux
fur le champ. Oh ne vo lt jamais ia'même ah*'
fluence de peuple, quand les autres,Vaiflîeaux
arrivent , non pas mêmeiquand c ’eft la Flotte
des; Angki-s 4. parce que leijrs N â v f rés ne fou t
jamais