. Dcfaitt des
Femmes; de
T urquie*.
450 V O Y.A GJ A V V A n?T J, 1
p^urr.c^>oii[.4i®icil^me<iJC Irpuyctides geïis qu*
le recherchent avec plus d’avidité qu eux,juf-
ques la qu’iil n’y a t t e '4 û ’ oh ne leur faCe faire
pour de, fa rg e n t3: comme o n fa it tnütfaire aux
p k s vils d-éntr-eux pour quelques verres do
vin. ‘J0- Vt § J l g
Les defauts de leurs Femmes ne. iont pas
$ioivs grands > elles, q n te n tr ’autres celui de
la fainéantife *.&; de ne fonger qu’auxmoyens
de fedonner du plaifir • .Celles .quifont riches
ne font rien autre chofe que d’etre avec leurs
amiesy, adifes dut un Sopha à prendre du.Caffç,
Scelles palfent a in û to u t leur tems dans h o ir
Çvété (ans j am ais fefaire un devoir de stoc*
cuper a quelque travail honnête.. Il s en trou-1?
yepourtant quelques-unes entre elles qui fa~
vent broder fort proprement. J a y vu des-
hoùffes de cheval fort riches , & des mouchoirs
brodez, ou lafoyede diverfes couleurs*,
l’or Sc;l’argein^etpientê-^içn.m-i&'enoeuvre*
qu’on auroit d elap e in e a l^s imiter en Euro-’
pe. Elles font auffiremplies de v a n ité , & o n t
tan t de palïion pour les ajuftements * qu elles;
ne font jamais alTez richement habjUees a leu r
gré, fans fe mettre en peine fi leur état f leurs,
facultéz le leur permettent. Lu chafteté n ’elfc
pas non plus la vertu dpnt elfes fe piquent laplus
* foit que le mépris■&, làjalbufîe de leurs
maris en foit la caufe * fo it qu’e 11 es ayent n a -
titrer*
E N i E G% YPT E , S TR IE ÿ grc. 4ÿt
turellemeht du penchant a ti. libertinage |
au moins quand elles réncontrent quelques
Francs dans la ru s , { ce qui ne leur arrive que
rarement,parce qu’elleslfont prefque toujours
renfermées ) de qu’elles font hors de la vûë de
leurs maris & des autres' Turcs , elles s’arrêtent
pour parler à ces Etrangers ; èc dans ce
qu’elles leur d ifen t, elles mêlent beaucoup de
douceurs &: de galanterie', elles leur d ifen t
qu elles ont grand regret de ce qu’ils font Infidèles
, qu’elles voudroient fe faire brûler
pour eux,&c . elles accompagnent même leurs
paroles de mouvements; fî paffionnez , qu’i l
eft difficile de ne fe pas 1 ailler toucher , p rinciÎialement
, li en tirant un-peu le e rêp en oir qui
eur. cache ordinairement le v ifa g e , elles je t tent
quelque regard amoureux, en faifant voir
les plus beaux yeux du monde; Gomme je me
fuis trouvé quelquefois dans ces tencontres,
j ’ëh ÏÈllqs font d’brd
in aire for t blanches, à quo y ne con trib ue p as
peu la retraite ôù elles v iv e n t , n’etant prelV
•que j âmais expbfées ni; z l’air ni au Soleil ; el-
r ^ f Att pôür aügïh.éht.ef
ïeur beauté naturelle j elïe$ fe' peigneht le f
four cils &. les paupières avec un certain noir
•q.h’tlles appellent Surmç ,;qU;îellés s’imaginent
qui leur ajoute quelque agrément, je fçrois
alfez de leur fe n t im e n t . E 1 les , pe fgnen t au ffi
L l l ij leurs