Mauvais
tems. î
H j | V O Y A O Ë .A U L e V A N T ; ?
l’Ifle de Rhodes ,, je re.prendray ic y la fuite
du récit de mon .vo yag e. Le .3.. ôc le 4. de
Mars^
bien-tôt toute la, fplendeur I
fies autres Villes que je
Viens de nommer. Jamais
Ville ne fut 'phisflorüTante,
&it par lés arts & lesfcien- J
c e s fo it par les armes. Ses |
Académies, 6c fur-tout celles
de Sculpture > y atti- J
elle arrlvajtrouvale moyen
de s^échapper » oh publia-
qu’il avoit été changé en
Ôifeau.
: Je n’aurois jamais^fait 0
je voulois rapporte r toutes-
les Antiquitez de Cette Me»
6c j’éxcederoistrop lesbor-
nes que je me fuis prefcri-
tes dans ces remarques*
mais Ije cortfeîllè aux S ça-
Vants de lire l’excellent
Traité cjue Meutfîus a fait
fur ce fujet. J^ajoûteray feulement
! yoient.toùtesTortesd’étran- 1
gers, 6c il en for toit tant de |
chef-d’oeuvres > qu’on pu I
blioit que Minerve y faifoit |
fon féjour. Les Rhodiens
étoient i fur-.tout d’excél- 1
lents hommes de Mer j Cê f
qui fait dire à Cicéron, Pro I
Man.Mhùdiorum ufque ài
nojiram memoriam , di/cïptina l
navalis p• jjfe? gfartA remanjiti J
Auffi les Romains firent t
plufieurs Traitez d’Alliari-
ce avec eux, ôc's’en feryi1
rent utilement dans leurs
guerres d’Àfîe. Les anciens
Auteursparlentd’unègran-
'fie inondation qui fit périr |
prefque tous les: habi arits f
de cette Ille j ce qui fait dire
à Ovide qu’ils furent mé- 1
tamorpfiofez en Rochers ; |
& commelevieux Geram- j
be s fous le régne duquel 1
içy que lesSarrafins
s’emparèrent de. celte Me
vers le déclin de l’Empire
des Grecs » 6c s-y maintin-
,tent jafqn’en l’an ïj^.quC
Guillaume Villaret \ Grand
Maître des Chevaliers de S.
Jean dé Jerufalem fëi? en
chafla j -6c ;y établit la résidence
des; Che valiers de ce i
Ordre , qui furent nommez
alors les Chevaliers de
Rhodes. llâyfbutinrènt én
1444. un long-Siège contré
le Soudan d’Egypte 1’• 6c un
fécond encore plus rude en
i486, contré Mahomet fécond
Empereur des T uresi
e n E g y p t e , S y r i e , & c. - 5 5 5
Mars nous eûmes un vent. fort rude * ôc la. Mer
fi émue que les vagues venoient par-delfus le
Château jufqu au lieu où font les moulins A
c ’eft-à-dire, fur le rempart. Le 7, 1e vent re commença
à fe renforcer tellement de l’Elfc
au: Sud, que perfonne. ne pouvoitni for tir du
Vaille au ni y aborder -, ce vent étoit accompagne
de fort grands coups de tonnerre ,
d’éclairs Continuels. Quoyque nous eulfions
cinq a-ncres &; de très-bons cordages, nous
penfâmes cependant périr par un ;coup de
y e n t, qui fut li violent,.qu’ayant ébranlé nos
cables, il donna une li furieufe fçcoiilfe,a. n o j
tre S aï que, que le Gabeftan fortit de fpn écuel-
l e , ce qui caufa une telle: co.nfternati.au en.-?
tre nos m atelo ts, que qiielquey-uns faifoient
déjà leur pacquet couroient fur le haut du
vaille au eroy atits quq;B.o}j§: jp-Uions £ fife£ con-
tre les rochers .i car ie fracas que le Çabeftan
avoit- fait en! for tant de fa place ne leur fit
point penfer autre cbofe,finon que le Vaifife
au avoit heurté contre, les rochers : mais
quelques autres cordages qui étoient atta£
A a a a ij ;ches
quiipàt la valeur des Chevaliers
6c la, fage.&.vigou
jeufe conduite du Grand
Maître, fut obligé dp fe retirer
apres! fine, dépenfe 6c
Une Perte infinies ; mais en-.
fin Soliman fécond s’en empara
en i52a.'après. un, Sje-
ge de fix^ois ; 6c les Turcs
depuis1 ce tems - la/en. font
dembüréé les Maîtres»