L e feu fait
fauter un
vaiifeau.
f| 7 i V O Y. A G E A Ü L E V ANT 7 i
du: fablft urt Bj?4 ||
près de la même maniéré que les Dun^s & Sche*.
v e lin g . A la droite > en yen.ant de Damiette,
qui eft leicôté de la terre , on a , çpmrnej ^jî
d i t l e -plus beau pais qu/nn piièlfelou^aiçer^
on v o it plufieurs fortes -d’oifeaux^ extraordi--
naires , comme des-aigles, de certains grands
oiféaux blanc5 ^ qui (ont fort beaux , $t qui fe
tiennent , tantôt fur la te,rre &; tantôt dans
l ’eau i comme audî une efpeçe de yaneaux ,
m ais qui font blancs par le c o l , grifatrès.fur
le do s , &: noirs par tout aill;èurs7 II y en a èn J
core plufieurs autres qui.fe tiennent dans(
l ’eau* J’appris que le 14 .,Mars à deux he,ure§.
après-riiidy , dans l’ endroit à peu près où nous
étions , le feu avoit pris à un bâteau, dans le
tems qu’on y faifoit du Gaffé i que ce feu avoitj
pris à la poudre, & qu’il avoit fait fauterilq
va l fléau / a v e e foixaiite-dix hommes qu’il y
a y o it , dont il n’ y èn éu t quë^dix
ren t, en fe je tta n t dans l’eau allez à têms 3 ôe
fe fâuvanta, terre à la nage. Lé premier d’A-,
v ril nous fûmes contraints, par le grand vent;
de demeurer à bord. Le z. nous tetôurnâmes;
a Damiette avec une barque, &,nous y vîmes
promener en ceremonie deux enfants Turcs
qui deypdènt^tfè'.cijxoïicii.- }
Le même jour je deflinay de delfiis une mai-'
fo n , une très-belle yuë dupais A ay4c,1e cours
de
t m ■ ÉG¥p:f'E , j $y P l e , &'â. 571
ide là R iy ië fèd u NîFpcomnie on .lis4 vo it dahs
laFigiirbX"’.
J ’ allay elifuite , ayec les trois Religieux
dont j.^y parlé A voir A^re.MprçQ.)^ou, la Mer
M ort e , q ui eu à deux mil les d ’I ra.lite.cle 1 ’ Q |
rient de Damiette. On lui a donné ce nom à
caufe qu’elle eft de tous lëâdôfez értvironnéé
de la terre &, qu’ é lle’n’â point d’ilffte. Peut-
etre, eft-e.e un.e- de ces folles o u é t a n g s
dont Sfrâbon pafiëd&njs fôn t lyre 7 èe qu’il
dit être fur lëJchemin: du Mônt C.âfiüs'y!&:; de’
la Çqlo.mne de Tomp^e 7 à Pclufium ou Da-
-miefeüOibf ^^ Ld jÀithïl | çfi\ïe;^èmùrÀ-èÛàpi,-é^.-%
Gérrài
É| {a) Lâcfoofen’eftpàs dou-
téüfe. Ce que nôtre Voyageur
àppèlië ia Mer Morte1,
eft, fans contredit, le Lac
Sjrbhmde > ou ‘ S erbonide J câr
il eft écrit - de cps deux manières
dan1? lea anciëns * Aüi
féüfs y ftuilë fdicèiirfÿüÿ'à
l ’Orient de Pélufe , qui: eft
aujourd’huy Damiette , &
du Mont Caftus;' Strabon >
dafis l’endroit même que cite
Cor neillèië Brtrÿriyâc qui
eft m cfj. 50. du liv. i.dity
qu ’anciennement tout le
païs des envirdns étôft cotr-
vert d’eau y & ■ que -la Mtr
s’étant retirée dans la fui-1
lailTd-w-liâd dont
rtousparlons. Une ancienne
tradition dès Égyptiens
portoîf y-que é’étoit dans cè
Lac que Typhon avoit- été
noyé*-ou > félon d’autres j
qu’il y avoit été englouti
dans Un éôlifbiilloh de Fèui
LaJ vllié-metrie de Pëiüfèl
quèManéïhonjdans Jofeplii
appelle; l^jarim, étolt y félon
l’ancienne Thëdlo'gie
des Egyptiens , la ville de
f-fyhviïïfk Herodôte,/. 3. dit;
que ce fut dans le Lac dont
nous parlons que Typhon fe
eacliài^É2 yîflë d’èètapolis
ffetdit pàs loin, delà ■£ ôc elle
MefMoi